Il est le fils de Jean Baptiste Guyardin, chirurgien, et de Barbe Gallois, et le frère de Simon-Nicolas Guyardin.
Avant la Révolution, il est lieutenant particulier au bailliage de Langres. Il épouse Marie Henriette Leclerc de Vaudonne. De leur union laissent au moins deux enfants :
Nicolas Marie Guyardin, né en octobre 1787, qui devient chevalier de la Légion d'honneur[1] ;
Il siège sur les bancs de la gauche de l'Assemblée nationale constituante. En mai 1791, il vote en faveur du rattachement du Comtat Venaissin[4], et en faveur de l'égalité entre les blancs et les hommes libres de couleur[5].
Il siège sur les bancs de la Montagne. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort et demande l'« exécution dans les vingt-quatre heures » et rejette l'appel au peuple et le sursis à l'exécution[7]. En avril 1793, il vote contre la mise en accusation de Jean-Paul Marat : « Il y a quatre ans que Marat est régulièrement dénoncé par les principaux personnages qui ont successivement occupé la scène de la contre-révolution. [...] Je pense que l'on peut reprocher à Marat des égarements d'esprit, mais je ne le crois coupable d'aucun crime, et je dis non »[8]. En mai, il vote contre le rétablissement de la Commission des Douze[9].
Sous le Directoire, en vendémiaire an IV (octobre 1795), Louis Guyardin est élu député du département de l'Ardèche au Conseil des Cinq-Cents. Il est tiré au sort pour quitter le Conseil le 1er prairial an V (le 20 mai 1797)[18].
Il devient commissaire du Directoire exécutif dans son département, et, après le 18 brumaire, est nommé, le 10 prairial an VIII, premier président du tribunal criminel de la Haute-Marne.
Membre de la Légion d'honneur (25 prairial an XII), il passe juge au tribunal d'appel de Dijon, est créé chevalier de l'Empire (), et, à la réorganisation des tribunaux, échange son titre de juge d'appel contre celui de conseiller à la cour impériale de Dijon le .
Frappé par la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides, il doit quitter la France, se retira en Suisse et y meurt quelques semaines après.
Notes et références
↑Archives nationales, LH/1251/29, dossier de Légion d'honneur de Nicolas Marie Guyardin (avec extrait de baptême).
↑Françoise Brunel, « Les derniers Montagnards et l'unité révolutionnaire », Annales historiques de la Révolution française, vol. 229, no 1, , p. 385–404 (DOI10.3406/ahrf.1977.1009, lire en ligne, consulté le )