Louis Guersan (v. 1702-1770) est un luthier français établi à Paris. Au XXIe siècle, plusieurs de ses productions se trouvent dans des collections publiques internationales.
Biographie
Selon un manuscrit du relatif à son second mariage, où est indiqué son âge (56 ans), il naît aux alentours de 1702[1].
En février 1758, veuf de Marguerite Françoise Lécuyer, il se remarie avec Marie Jeanne Zeltener, veuve également. Il a alors pour adresse rue des Fossés Saint-Germain à Paris, paroisse Saint-Sulpice[1].
Il a enseigné son métier à de nombreux apprentis, parmi lesquels on trouve Pierre François Bertet, Jean Michel Boulant, Benoît Fleury, Jean Hénocque, Gabriel Koliker, François Lejeune, Nicolas Leroy, Louis Jacques Rastoin, Antoine Saint-Paul[4].
Postérité
Selon Henri Poidras (1878-1952), « professeur expert luthier »[14], « Ce luthier doit être placé au premier rang des ouvriers de son époque. Tout de grâce, son travail est irréprochable [...]. Ses instruments sont aussi recherchés que rares, aussi atteignent-ils de gros prix [...] »[3]. Ces prix se maintiennent à un niveau élevé au XXIe siècle[15].
Xu Liang écrit en 2012 dans sa thèse de doctorat : « à la fin [de sa carrière], le style de Guersan est proche de celui de Stradivarius »[13].
↑Henry Havard, dans son Dictionnaire de l'ameublement et de la décoration, tome 4, 1894, définit le pardessus [de viole] comme un « ancien instrument de musique, plus petit que la viole, et qui s'accordait à une octave plus haute [...], dont les femmes jouaient en le tenant sur leurs genoux »[11].
↑Le terme « pardessus » est à rapprocher de la tessiture vocale « dessus ».
↑ a et bHenri Poidras (préf. Paul Paray), Dictionnaire des luthiers : Anciens et modernes. Critique et documentaire, Rouen, Imprimerie de la Vicomté, , 243 p. (OCLC11385446, BNF31127280, lire en ligne), p. 80-81.
↑Henry Havard, Dictionnaire de l'ameublement et de la décoration : depuis le XIIIe siècle jusqu'à nos jours, t. 4, Paris, Maison Quantin, , 1750 p. (OCLC1254620391, BNF37567482, lire en ligne), p. 110, 1700.
↑ a et bLiang Xu et Xavier Hascher (dir.), Université de Strasbourg, L'école de lutherie française au dix-neuvième siècle : Jean-Baptiste Vuillaume : originalité et imitation du modèle de violon crémonais (Thèse de doctorat), , 317 p. (OCLC835361896, lire en ligne [PDF]), p. 7, 112-116.
↑Archives nationales – Base de données Léonore, « Poidras Henri Raoul » (Notice Légion d'honneur), sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
Henri Poidras (préf. Paul Paray), Dictionnaire des luthiers : Anciens et modernes. Critique et documentaire, Rouen, Imprimerie de la Vicomté, , 243 p. (OCLC11385446, BNF31127280, lire en ligne), p. 80-81
Liang Xu et Xavier Hascher (dir.), Université de Strasbourg, L'école de lutherie française au dix-neuvième siècle : Jean-Baptiste Vuillaume : originalité et imitation du modèle de violon crémonais (Thèse de doctorat), , 317 p. (OCLC835361896, lire en ligne [PDF]), p. 7, 112-116