Élevé à Genève dans la religion calviniste de ses parents, lyonnais réfugiés à Genève pour échapper à la persécution des protestants, Louis Garon revient à Lyon l'année de ses dix-huit ans et se convertit au catholicisme vers 1609. Pendant deux ans, il exerce dans la commune d'Oullins près de Lyon, la fonction de lecteur avant de travailler comme correcteur d'imprimerie[1].
Il est l'auteur d'un recueil de « facéties » intitulé Le Chasse-ennuy ou l’honneste entretien des bonnes compagnies[2], publié à Lyon chez Claude Larjot, imprimeur ordinaire du roi, en deux parties, la première en 1628 et la seconde en 1631. Chaque partie comprend cinq « centuries », c'est-à-dire cinq groupes de cent courts récits, regroupés selon un classement thématique[3]. Ce recueil formé d'un millier d'anecdotes constitue le genre facétieux du XVIIe s. hérité de la Renaissance[4].
Stances sur l'ancienne confrairie du Sainct Esprit fondée en la chapelle du pont du Rhosne à Lyon, 1609, Claude Larjot éditeur
Le colloque des trois supposts du seigneur de la Coquille, Lyon, 1610, dédié par les imprimeurs de Lyon à Mgr d'Allincourt, gouverneur de la ville
La Lyre sacrée de Saint Bernard sur la Passion de Nostre Seigneur, Lyon, 1611, dédié à Horace Gardon, eschevin et consul de la ville de Lyon
La sage folie, fontaine d'allégresse, mère des plaisirs, reyne des belles humeurs, Lyon, 1628, auteur Spelta, traducteur Louis Garon
Le Lion pacifique devant ses favoris, Lyon, 1630, stances chez Claude Cayne
Notes et références
↑ a et bHistoire littéraire, « Louis Garon et la fête du cheval fol », La Revue du Lyonnais, vol. série 1, no 5, , p. 433-443 (lire en ligne)
↑Louis (1574?-1631?) Auteur du texte Garon, Le chasse-ennuy, ou L'honneste entretien des bonnes compagnies, divisé en 5 centuries ... par Louys Garon, (lire en ligne)
↑Stéphane Macé, « Le Chasse-ennuy de Louis Garon : pour une poétique du rire », Recherches & travaux, no 67, (lire en ligne)
↑Simonin Michel, « L'héritage de la Renaissance dans le Chasse-Ennuy de Louis Garon », Bulletin de l'Association d'étude sur l'humanisme, la réforme et la renaissance, no 7, , p. 130-135 (lire en ligne)
Bibliographie
Stéphane Macé, « Le Chasse-ennuy de Louis Garon : pour une poétique du rire », Recherches & Travaux, 67, 2005, p. 13-24.
Tiphaine Rolland et Romain Weber, Ventre d’un petit poisson, rions ! Liminaires des recueils plaisants (XVe-XVIIe s.), Reims, Éditions et Presses Universitaires de Reims, coll. Héritages critiques, 2022, p. 393-411.