Il a été fidèle à Urraca I de León et Castille[1] tout comme l'avait été son père, ce pourquoi il n'a pas pu intervenir dans La Rioja, dont on avait autorisé le conjoint d'Urraca, Alphonse Ier d'Aragon[2]. Même après le décès de celle-ci, son fils Alphonse réclamait le trône de Castille. À cette époque Lope a perdu la seigneurie sur les châteaux de Haro et de Buradón, sur les rives de l'Ebre, à la faveur des Aragonais.
En 1130, il s'installe avec toute sa famille à la ville de Nájera, où résideront aussi les successeurs de la seigneurie de Biscaye, jusqu'à l'entrée de la première femme dans celle-ci, après le décès de Diego Lopez V de Haro resté sans descendance. Dans cette ville il a amélioré l'hôpital de la Abadía, qu'avait commencé à construire le roi Alphonse VII[3].
Après le décès Alphonse d'Aragon en 1134 sans descendance, Lope, avec d'autres riojanos récupère le royaume de Nájera pour le restituer à Alphonse VII, roi de León. Comme récompense Alphonse lui accorde le titre de comte et sera confirmé dans la seigneurie de la ville de Haro. Ce titre figure par un privilège qui a été donné le , dans lequel il donnait au Monastère de San Millán diverses églises et héritages, dans lequel il commençait à dire :
Il a été nommé Alférez Real (Alférez royal)[5], comme il apparaît depuis 1158.
Après le décès Alphonse VII, Lope a continué à servir ses successeurs. Le premier, Sancho le Désiré[6] et seulement un an après Alphonse VIII de Castille[7], fils du précédent lequel avait seulement trois ans quand il a occupé le trône.
En 1163, profitant de la minorité d'Alfonso VIII, Sanche VI le Sabio[8] occupe une partie du territoire riojan (La Rioja), laissant Logroño, Entrena, Navarrete, Ausejo, Autol, Quel et Resa dans les mains navarraises. Lope, en tant que gouverneur de La Rioja devait faire face en 1163 et 1167, et plus tard, à son héritier dans cette charge, son gendre Pedro Ruiz en 1174.
Il a frappé une monnaie appelée Lobis ou Lobres, en référence aux loups, symbole de sa lignée qui figuraient en elle-ci.
En 1169, lui et sa femme, ont fait don à des religieuses bénédictines de Santo Domingo de la Calzada des terres à Cañas, pour les aider à construire une abbaye avec la condition de se mettre à l'ordre cistercien. On a ainsi commencé à construire le Monastère de Santa María de San Salvador de Cañas.
Lope est allé en 1169 à la paroi de Zorita[9] avec d'autres hommes, pour soutenir le roi Alphonse VIII, sans qu'il le lui ait demandé. Il ne laisse pas au roi lui verser aucun salaire par l'aide apportée, car il a eu en remerciement le gouvernement de ville de Nájera, en plus de le nommer par Comte de celle-ci.
Il s'est "autotitré" Conde (Comte) Don Lope Diaz de Haro, pour avoir résidé à la villa de Haro après qu'elle eut été rendue à son père. Le surnom "de Haro" sera utilisé depuis lors par ses descendants.
Il est aussi nommé parfois Don Lope de Najera, car il gérait et gouvernait la ville de Nájera, d'une grande importance pour avoir été Cabeza du Reino (Tête du royaume).
Descendance
Il a épousé Aldonza Rodriguez de Castro (appelée par certains Mencia) fille de Rui Fernández le Calvo (le chauve) et d'Estefanía Pérez de Trava, et aura les enfants :
À son décès on a réparti son patrimoine, laissant à son gendre Pedro Ruiz comme gouverneur de la Rioja Alta (Rioja supérieur). Son fils Lope López continuera avec la charge de "Merino Mayor" de Castille et son aîné Diego comme seigneur de Biscaye.
Juan Carlos Guerra, PDF, en Real Academia de la Historia: Ilustraciones Genealógicas de los linajes bascongados contenidos es las grandezas de España, pages. 513-514.
Salazar y Castro, Luis (1959): Historia genealógica de la Casa de Haro, Dalmiro de la Válgoma y Díaz-Varela. Madrid.
Antonio Larrea, (1968), Ediciones Literoy: "Historia de Haro. Recensión de la obra de Dimingo Hergueta".
Baury, Ghislain, "Diego López 'le bon' et Diego López 'le mauvais' : comment s'est construite la mémoire d'un magnat du règne d'Alphonse VIII de Castille", Berceo, no 144, 2003, p. 37-92. Consulter sur Dialnet.
Baury, Ghislain, « Los ricoshombres y el rey en Castilla : El linaje Haro, 1076-1322 », Territorio, Sociedad y Poder : Revista de Estudios Medievales, 6, 2011, p. 53-72. [1].
↑Lettre de population, Carta de Población ou Privilegio de Población (en latin, chartae populationis) est le nom du document par lequel les rois chrétiens et les seigneurs laïques et ecclésiastiques de la Péninsule Ibérique accordaient une série de privilèges à des groupes démographiques, afin d'obtenir le repeuplement de certaines zones d'intérêt économique ou stratégique pendant la Reconquête. Il a constitué la première manifestation de droit local apparue pendant ce processus.
↑L'Alférez Real est un membre du conseil municipal indien. C'était une charge honorifique, sa seule fonction consistait à porter l'étendard royal les jours de festivité et dans les cérémonies officielles (l'étendard royal représente le souverain espagnol). Bien que cette charge étant un grand honneur, dans beaucoup de parties de l'Empire, la plupart du temps on la fuyait, puisqu'on avait l'obligation de résoudre (de ses propres deniers) les frais de prévenance, festivités et des monnaies qui seraient faites apparaître à la plebe.
↑Sanche III de Castille, dit Sanche le Désiré (Sancho El Deseado), né vers 1133, mort en 1158, fut roi de Castille de 1157 à 1158. Il était fils d'Alphonse VII (1105-1157), roi de Galice (1112-1157), roi de Castille et León (1122-1157), empereur d'Espagne (1135-?), et de Bérengère de Barcelone (morte en 1149). En 1149, il fut titré par son père "roi de Castille et de Tolède".
↑Alphonse VIII né le 11 novembre 1155, mort le 5 octobre, 1214, roi de Castille et de Tolède.