LitanieUne litanie est une suite de prières liturgiques d'intercession qui se terminent par des formules identiques, récitées ou chantées par les assistants. Par exemple les litanies des saints, les Litanies de Lorette. Les litanies dans le catholicismeAu début du XVIIe siècle, devant la multiplication des litanies locales, le pape Clément VIII ne permet plus la publication que des seules litanies des saints, et Litanies de Lorette. Depuis, sont venues s'ajouter aux litanies dont la récitation publique est approuvée par l'Église : les litanies du Saint-Nom de Jésus, du Sacré-Cœur et de Saint-Joseph[1] et depuis 1960 les litanies du précieux Sang. Une autre Litanie catholique se porte au Christ : Litanie de la Passion. En 1936, Francis Poulenc compose les Litanies à la Vierge noire de Rocamadour, pour chœur de femmes et orgue (qu’il orchestre ultérieurement). Forme d'expressionPar extension, notamment dans le langage familier, on utilise le mot litanie pour désigner une longue suite de paroles monotones et ennuyeuses, par analogie avec le caractère répétitif de ce type de prière. La forme de la litanie, par ses vertus incantatoires, a été souvent employée dans des poèmes ou des chansons, surtout depuis la fin du XIXe siècle[2]. On peut citer par exemple les Litanies de la rose de Remy de Gourmont, le célèbre poème Liberté de Paul Éluard, la Litanie des écoliers de Maurice Carême, la chanson À nos actes manqués de Jean-Jacques Goldman, etc. Baudelaire, dans Les Litanies de Satan, fut probablement le premier à détourner le caractère sacré initial de la litanie.
Certains textes littéraires[4] intitulés litanie(s) n'en ont pas la forme répétitive mais en conservent souvent plus ou moins le caractère incantatoire, telles Les litanies de la Mer de Saint-Pol-Roux ou le poème Litanies de Georges Rodenbach. Exemple : les "litanies de la mer" chantées par les marins dans les parages d'OuessantDes centaines, sans doute des milliers, de naufrages se sont produits au fil des millénaires dans les parages d'Ouessant (surnommée parfois "l'île de l'épouvante"), réputés pour leur dangerosité en raison des centaines d'écueils et de la violence des courants marins, tel celui du Fromveur. L'effroi était si grand que, selon quelques témoignages, les marins récitaient les "litanies de la mer" lorsqu'ils doublaient Ouessant comme le raconte par exemple Eugène Sue :
Références
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
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