Le Raja CA est dirigé par une commission provisoire à deux reprises, présidée la première fois par Abdellah Rhallam en 2007, puis la seconde fois par Mohamed Aouzal en 2018. Le président qui est resté le plus longtemps en poste est Abdellah Rhallam entre 1992 et 1998 en premier, puis entre 2007 et 2010.
Les fondateurs (1949-1960)
Élu , l'algérienHajji Ben Abadji est le premier président de l'histoire du club, bien qu'il ne soit pas l'un des fondateurs. Propriétaire d'un bureau de rédaction de contrats, son nom est proposé par son ami algérien Rihani pour contourner la loi mise en place par les Français qui interdisait, à l'époque du protectorat, la présidence d'un club marocain à un citoyen marocain[1].
Moulay Sassi Aboudarka Alaoui est désigné parallèlement président d'honneur du club. Hajji Ben Abadji demeure à ce jour le premier et seul président non-marocain de l'histoire du club. Le Raja est dirigé à ses débuts par des présidents ayant appartenu à l'assemblée fondatrice à l'image de Boujemaâ Kadri et Laâchfoubi El Bouazzaoui.
En 1960, l'UMT est devenu le parrain du Raja Club Athletic, qui devient en quelque sorte son représentant sur les pelouses où plusieurs cadres du syndicat ont joué pour le club. Le premier titre que le Raja a remporté en 1974, la Coupe du trône, a été offert à Mahjoub Ben Seddik, fondateur et chef historique de l’UMT[5].
Après la recomposition du comité directeur durant l'assemblée générale de 1961, le club décerne un statut honorifique à plusieurs personnalités qui ont grandement contribué dans sa gestion[6]:
De 1989 à 2012, cinq figures qui sont Abdelhamid Souiri, Mohamed Aouzal, Abdellah Rhallam, Ahmed Ammor et Abdesalam Hanat, se relaient la présidence du Raja pendant 23 ans (à l'exception de Ahmed Ammor qui n'effectue qu'un seul mandat). Avec Abdelkader Retnani, ils formeront par la suite le «conseil des sages», un comité de conseil à la disposition du président du club[8],[9],[10].
Après la démission de Abdesalam Hanat, Mohamed Boudrika est élu le à la tête du club, et devient, à 28 ans, le plus jeune président de l'histoire du Raja CA. Il arrive avec une grande enveloppe financière et promet un nouveau souffle tant sur le plan administratif que sportif[11],[12].
L'ère moderne (2012-)
Arrivant au terme de son quadriennat, Mohamed Boudrika est remplacé en juin 2016 par Said Hasbane qui déclare que le Raja est en crise financière[13].
Le 2018, et après un long bras de fer avec les adhérents du club, Said Hasbane cède à la pression populaire et démissionne de son poste[14]. L'ancien président Mohamed Aouzal est chargé de constituer un commission provisoire pour diriger le club jusqu’à la fin de la saison. Le , Jawad Ziyat est élu nouveau président du Raja[15]. Après son élection, il promet de poursuivre le travail de la commission, ajoutant qu’il fera de son mieux pour sortir le club de la crise financière qui l’engloutit depuis plusieurs mois[16].
Le 15 novembre 2020, Jawad Ziyat réunit son comité par visioconférence pour leur faire part de sa décision de mettre un terme à son mandat. Le 14 décembre 2020, Rachid Andaloussi prend les rênes du club en intérim[17]. Élu à l'unanimité en juin 2022, Aziz El Badraoui démissionne après un an à la suite des mauvais résultats sportifs[18].
Mohamed Boudrika est élu président en mai 2023[19]. Le 19 juillet 2024, Adil Hala lui succède en intérim du fait de son absence, jusqu'à la tenue de la prochaine assemblée générale. Candidat unique avec le même comité directeur, il est finalement élu à la majorité le 12 septembre 2024[20].
Désignation du président
Ce sont les adhérents qui élisent par vote, le président du Raja Club Athletic au terme de l'assemblée générale, quelle soit ordinaire ou extraordinaire[21].
L'assemblée générale ordinaire qui a lieu tous les ans, a comme objectifs principaux la discussion et l'approbation des rapports moraux et financiers de la saison écoulée, et l'élection d'un nouveau président si le mandat du président sortant arrive à son terme ou si le comité démissionne. L'assemblée générale extraordinaire se tient quant à elle en urgence sous la demande de la majorité des adhérents ou du président lui-même[22],[23].
Les statuts du club n'indiquent aucune limite au nombre de mandats autorisés au président, et fixe la durée d'un mandat à quatre ans. Depuis 1998, seuls Ahmed Ammor et Mohamed Boudrika sont arrivés au terme de leurs quadriennats.
En cas de démission du président, l'article 23 du chapitre 4 des statuts du club dispose que le premier vice-président, s'il en exprime la volonté et si aucun candidat ne se manifeste, est tenu de diriger le club en intérim jusqu'à la prochaine assemblée générale[24].
Comité directeur
L'article 23 précise : « En plus du président, le comité directeur doit contenir entre 9 et 15 membres. Parmi eux sont élus: un premier et un second vice-président, un secrétaire général et son assistant, un trésorier et son assistant et entre 3 et 9 conseillers ».
Après l'élection du nouveau président, ce dernier se charge de constituer son comité directeur et de l'annoncer dans un délai qui ne dépassent généralement pas les quinze jours selon l'article 20 des statuts du club[25],[26],[27],[28]. Tous les postes au club, y compris la présidence, sont honoraires et sans rétribution financière.
En 2020, la société anonyme Raja Club Athletic est créée sous la supervision du Ministère de la Jeunesse et des Sports avec un capital divisé en 3000 actions. L'association Raja Club Athletic est l'actionnaire majoritaires de la SA avec 2984 actions, tandis qu'une seule action est accordée à titre de prêt à chaque membre du comité directeur, alors au nombre de 16. Les actions ne leur appartiennent pas, une fois qu’un membre quitte le comité, il doit céder son action à l’association, nul n’est donc propriétaire réel de l’action[29].
Les membres du comité actuel et leurs fonctions respectives, en date du , sont les suivants[30]:
À l'heure de la création du club, les fondateurs mettent l'accent sur la nécessité que le club soit indépendant de l'influence coloniale, puisque la France, à l'époque du protectorat, régulait la création des clubs sportifs en interdisant la présidence d'un club marocain à un citoyen marocain. Ils contournent alors cette loi en laissant le fauteuil à Hajji Ben Abadji, un algérien qui avait la nationalité française. Les autorités coloniales, prises au dépourvu, sont contraintes d'accepter. Il est de ce fait le premier et seul président non-marocain de l'histoire du club.
Un des fondateurs, il s'est chargé de l'organisation administrative préalable à la création du club. Sous sa présidence, le club boycotte le tournoi triangulaire décidé par la FRMF pour le départager le Raja, le Kénitra AC et l'ASFAR au terme du championnat 1960. Les trois équipes terminent en effet ex æquo en termes de points, mais le titre revenait au Raja car il devançait ses adversaires avec la meilleure différence de buts.
Futur Premier ministre du Maroc et l'une des figures les plus marquantes de l'histoire du club, il inspire les dirigeants qui vont se succéder à la tête du club durant les trois décennies à venir.
Vice-président de Cherfaoui, il a révolutionné la gestion du club. Sous sa présidence, le Raja remporte son premier championnat et signe ses premiers contrats de sponsoring.
Avec un seul mandat, il est le président le plus titré du club avec 6 trophées ex æquo avec Abdellah Ghallam. Il est désigné président d'honneur le [45].
Il est finalement réélu, avec 62 voix contre 42 pour Zakaria Semlali, fils de Abdellatif Semlali, pour un nouveau mandat de quatre ans. Il démissionne après un an pour des raisons de santé[48].
Vice président sous Hanat, il est élu à l’unanimité après le retrait au dernier moment de son rival, Zakaria Semlali, fils de l'ancien président Abdellatif Semlali. Il constitue la première commission juridique du championnat[50]. Il démissionne avant la fin de son mandat.
Il est finalement élu à la quasi-unanimité des adhérents. Il est le président qui est resté le plus longtemps en poste. Il est également le président le plus titré du club avec 6 trophées ex æquo avec Ahmed Ammor. Il se retire sans démissionner.
Il est le plus jeune président de l'histoire du club, élu à 28 ans et 9 mois. Son mandat est marqué par un grand nombre de recrutements et le lancement du projet de l'Académie du Raja. L'équipe remporte sous sa présidence son deuxième doublé coupe-championnat et atteint la finale de la Coupe du monde. Premier président à compléter son quadriennat depuis Ahmed Ammor.
Il annonce dès son élection que le club traîne trop de dettes. Au cœur d'une crise financière sans précédent, il démissionne sous la pression des adhérents et des supporters.
Il redresse grandement les comptes du club qui affiche son premier résultat net positif depuis 2015. Sous sa présidence, le club bascule au statut de société anonyme, avec la conservation de l'association Raja CA, principale actionnaire avec 2984 actions[29]. Il démissionne pour des raisons personnelles.
Membre du comité de Abdelhamid Souiri entre 2004 et 2007 et vice-président sous Jawad Ziyat, il succède à ce dernier en tant président intérimaire conformément au chapitre 4 des statuts du club[58].
Secrétaire général du club sous Ziyat, il élu à la majorité après avoir remporté le scrutin avec 95 voix, devant Jamaleddine Khalfaoui (44 voix) et Redouane Rami (17 voix). Il annonce sa démission le 16 mai 2022 et convoque une AGE[60] un mois plus tard.
Il remporte le scrutin face à Said Hasbane avec 117 voix contre 45[62]. Après son arrestation en Allemagne, son vice-président Adil Hala est chargé d'assurer l'intérim jusqu'à la prochaine assemblée[63].