Liebenthaler

Liebenthaler
Troupeau de Liebenthaler au NSG Falkenberger Rieselfelder en 2015
Troupeau de Liebenthaler au NSG Falkenberger Rieselfelder en 2015
Région d’origine
Région Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Caractéristiques
Morphologie Cheval sauvage
Taille 1,30 m à 1,40 m
Poids 300 à 500 kg

Le Liebenthaler (allemand : Liebenthaler Wildlinge) est une race de chevaux d'origine allemande, tentative de reconstitution du Tarpan désormais éteint. Le troupeau actuel, élevé en semi-liberté, provient de croisements entre chevaux primitifs réalisés au cours du XXe siècle.

Histoire

Le Liebenthaler, parfois nommé Liebenthaler Wildlinge, provient d'une tentative de reconstitution de l'espèce ou sous-espèce du Tarpan, à partir de croisements entre le Konik, le Fjord et le cheval de Przewalski[1]. Ces chevaux sont élevés en Allemagne, à Liebenwalde, d'où leur nom.

L'histoire de la race débute dans les années 1960, lorsque le chercheur comportementaliste Jürgen Zutz débute une expérience de croisement à partir du cheval Fjord dans la forêt bavaroise[2]. En 1990, il déménage avec sa famille à Friesack, sur un plus vaste terrain qui permet de conduire l'élevage dans des conditions proches des conditions naturelles[2]. Lorsqu'il meurt en 1996, sa famille ne peut assumer le coût financier représenté par ce troupeau[2]. Un grand nombre de Liebenthaler sont abattus ; parallèlement une demande d'aide est lancée auprès du ministère de l'Alimentation, de l'Agriculture et des Forêts du Land de Brandebourg[2]. Le troupeau est pris en charge par ce ministère, et déplacé dans la commune de Liebenwalde cette même année[2].

Le , l'association Liebenthaler Pferdeherde e. V. est créée pour la préservation et la protection du troupeau[2].

Description

Le Liebenthaler possède une abondante crinière bicolore noire et plus claire, parfois dotée de reflets roux[1].

Ces chevaux sont élevés en semi-liberté sur une plaine inondable de 80 hectares[3].

Il entre dans le même cluster de gènes que le Dülmen et le Konik[S 1]

Utilisations

Les Liebenthaler sont un argument touristique pour la ville de Liebenwalde, et font l'objet de visites guidées dans le cadre de l'écotourisme. Ils sont également mis à contribution à des fins thérapeutiques auprès de personnes concernées par la maladie mentale, sous la houlette du Prenzl Komm gGmbh, à Berlin[4]. Enfin, ces chevaux font l'objet d'études scientifiques sur le comportement social de l'espèce équine[4].

Chaque année, environ 15 chevaux sont ôtés du troupeau dans le cadre d'efforts de gestion, et mis à la vente, puis généralement formés pour devenir des chevaux d'équitation et de traction[4].

Diffusion de l'élevage

La ville de Liebenwalde est propriétaire du troupeau de référence, et soutient activement les efforts pour la préservation et les soins du troupeau[4]. Ce troupeau compte une centaine de sujets[1]. La taille de la population est limitée par les terrains de pâture disponibles, aussi ont lieu des actions de régulation par interventions ciblées, notamment pour apporter les minéraux nécessaires que l'habitat n'offre pas[4].

Depuis 2005, un petit nombre de chevaux Liebenthaler ont été introduits dans le NSG Falkenberger Rieselfelder, près de Berlin.

Notes et références

  1. a b et c Rousseau 2016, p. 42.
  2. a b c d e et f (de) « Chronologie », sur /www.liebenthaler-pferdeherde.
  3. (en) Hubert Job et Jianxin Li, Natural Heritage, Ecotourism, and Sustainable Development: Potentials and Pitfalls for China : Contributions Delivered at the Sino-German Symposium on Natural Heritage, Ecotourism, and Sustainable Development, Zhangjiajie (China), 4.-11. November 2004, M. Lassleben, , 258 p. (ISBN 3784765459 et 9783784765457), p. 23.
  4. a b c d et e (de) « Die Liebenthaler Pferdeherde ».

Références scientifiques

  1. (en) Silke Duderstadt et Ottmar Distl, « Genetic Diversity and Population Structure of Dülmen Wild, Liebenthal and Polish Konik Horses in Comparison with Przewalski, Sorraia, German Draught and Riding Horses », Animals, vol. 14, no 15,‎ , p. 2221 (ISSN 2076-2615, DOI 10.3390/ani14152221, lire en ligne Accès libre, consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie