Liakhavitchy
Liakhavitchy (en biélorusse : Ляхавічы, en łacinka : Lachavičy) ou Liakhovitchi (en russe : Ляховичи ; en polonais : Lachowicze) est une ville de la voblast de Brest, en Biélorussie, et le centre administratif du raïon de Liakhavitchy. Sa population s'élevait à 10 919 habitants en 2017[1]. GéographieLiakhavitchy est située à 19 km au sud-est de Baranavitchy, à 103 km au nord de Pinsk, à 129 km au sud-ouest de Minsk et à 203 km au nord-est de Brest. HistoireLa première mention de Liakhavitchy, faisant alors partie du grand-duché de Lituanie, remonte au xve siècle[2]. Sa forteresse (ru), bâtie au xvie siècle, survit à l'assaut des Cosaques de Severyn Nalyvaïko (hiver 1595-1596)[2] ainsi qu'à tous les sièges de la guerre russo-polonaise de 1654-1667, dont le célèbre siège de Liakhavitchy (1660). À la suite du deuxième partage de la Pologne (1793), Liakhavitchy passe aux mains de l'Empire russe. La ville est alors rattachée administrativement au gouvernement de Minsk et à sa subdivision l’ouïezd de Sloutsk Lors de la Première Guerre mondiale, Liakhavitchy se trouve dans la zone des armées. Le , la ville est occupée par les troupes allemandes, l'automne suivant par les bolcheviks, le par les Polonais, et enfin en de nouveau par les bolcheviks. Suivant le traité de Riga (1921), Liakhavitchy devient polonaise, sous le nom de Lachowicze. Dans l'entre-deux-guerres, elle fait partie du powiat de Baranowicze, dans la voïvodie de Nowogródek. Le , Lachowicze reçoit à nouveau le statut de ville. Après la signature du Pacte germano-soviétique, elle est occupée par l'Armée rouge en , puis annexée par l'Union soviétique et rattachée à la république socialiste soviétique de Biélorussie. Elle devient un centre administratif de raïon le . Pendant la Seconde Guerre mondiale, Liakhavitchy est occupée par l'Allemagne nazie du au . Au moment de l'arrivée des nazis, la ville compte une importante communauté juive[3] de 3 656 membres[4] (dont des réfugiés de Pologne). En novembre 1941, une unité des Einsatzgruppen commet un massacre des juifs de la ville et enferme dans un ghetto les survivants. En juin 1942, 300 juifs sont assassinés à leur tour lors d'une autre exécution de masse. Une révolte dans le ghetto permet à quelques-uns de tuer le commandant allemand et de fuir et rejoindre la résistance[5]. Deux stèles commémoratives sont présentes dans la ville : une première érigée en 1961 en hommage aux victimes du printemps 1943[6], et une deuxième sur la tombe commune des prisonniers tués en [7],[8]. PopulationRecensements (*) ou estimations de la population[9] : Patrimoine
Notes et références
Articles connexesLiens externes
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