Les Films de l'autre est créé en 1988 par Benoît Pilon, Manon Briand et Jeanne Crépeau, des diplômés en réalisation de l'Université Concordia. Au moment de sa fondation, le collectif a principalement pour mission d'apporter du soutien logistique et matériel à ses membres en plus de leur offrir des ateliers de formation : ils proposent alors « une aide à la production, des services de location de matériel cinéma et vidéo, location de banc de montage image et son, mais aussi des ateliers de direction d'acteurs, de mise en scène, de scénarisation, des formations en montage »[3].
Au fil du temps, le collectif recentre sa mission sur la production des films et l'accompagnement des cinéastes, notamment sur les aspects administratifs de la production (tels que le budget de production, la structure de financement, les crédits d'impôts, le suivi des projets auprès des institutions de financement, la reddition de comptes)[1]. En 1996, le centre crée Les Productions des Films de l'autre, une entité à but lucratif qui permet d'obtenir des crédits d'impôts[3].
Les cinéastes, qui sont aussi producteurs de leurs projets, acceptent les valeurs d'entraide et de solidarité entre les équipes de tournage, chacun travaillant sur les films des autres[1],[4]. En 2021, l'organisme regroupe près de cinquante membres.
Activités
Le conseil d'administration, formé de cinéastes membres, sélectionne annuellement environ cinq réalisateurs à qui seront offerts des services d'accompagnement. L'évaluation est basée sur la qualité du projet présenté, le parcours de l'artiste et sa volonté de s'auto-produire. Les Films de l'autre « prend en charge les contingences administratives souvent laborieuses d'une compagnie de production (rapports d'impôts, rapports financiers) tout en laissant au réalisateur sa liberté de
création »[3]. L'organisme accepte d'accompagner des projets quel que soit le genre ou le format : fiction, documentaire, animation, essai ou expérimental, en long, court ou moyen métrage. Depuis sa fondation, l'organisme a soutenu environ 90 titres[réf. nécessaire].
Les Films de l'autre se joint à d'autres initiatives, telle la résidence en cinéma Regard sur Montréal menée par le Conseil des arts de Montréal. Cette initiative, à laquelle contribuent, en argent ou en services, l'Office national du film et la SODEC, pour une valeur totale de 65 000 dollars, soutient les cinéastes issus de la diversité[5],[6].
Par ailleurs, outre l'accompagnement, l'organisme propose des formations concernant la production du film, son financement et les outils de gestion[réf. nécessaire]. Depuis 2015, il publie un guide de production présentant concrètement les étapes de création d'un film, de sa production à sa diffusion. Une vidéothèque permet également de consulter les œuvres produites par les membres[réf. nécessaire].
Structure institutionnelle
Financement
Les Films de l'autre est admissible auprès des institutions de financement du cinéma (notamment la SODEC et Téléfilm Canada), ce qui permet aux films chapeautés par l'organisme d'obtenir des investissements et des crédits d'impôts[7].
Gala Québec Cinéma (anciennement Soirées des Prix Jutra) : nomination dans la catégorie « Meilleur long métrage documentaire » pour De prisons en prison de Steve Patry[27]
↑ abc et dPhilippe Gajan et Yves Rousseau, « Les films de l’autre, Spiralefilm et Cinéma Libre », 24 images, no 87, , p. 32 (ISSN0707-9389 et 1923-5097, lire en ligne)
↑ abcde et fSamuel Flageul, « Les Films de l’Autre : la vigie du cinéma indépendant », Ciné-Bulles : le cinéma d’auteur avant tout, vol. 23, no 3, , p. 44–46 (ISSN0820-8921 et 1923-3221, lire en ligne, consulté le )
↑Martin Bilodeau, « Rendez-vous du cinéma québécois - La témérité tranquille de Jeannine Gagné », Le Devoir, (lire en ligne, consulté le )
↑Olivier Asselin, « La femme à la caméra : Moyen métrage. Barcelone de Céline Baril », 24 images, no 54, , p. 75-75 (ISSN1923-5097, lire en ligne)
↑Marco de Blois, « Quand les mots ne suffisent plus : Moyen métrage. Nulle part, la mer de Michka Saäl », 24 images, no 55, , p. 76-76 (ISSN1923-5097, lire en ligne)
↑Philippe Gajan, « C pour cinéma : Anna à la letre C de Hugo Brochu », 24 images, no 87, , p. 53-53 (ISSN1923-5097, lire en ligne)
↑Festival international de cinéma francophone en Acadie (FICFA), « LES LAURÉATS DES PRIX LA VAGUE 2018 SONT DÉVOILÉS », sur Festival international de cinéma francophone en Acadie (FICFA), (consulté le )