Le ballet est créé par les Ballets suédois le au nouveau Théâtre des Champs-Élysées. Il rencontre un grand succès et est représenté quatre-vingt-treize fois, jusqu'en 1924[1]. Il ne sera jamais recréé mais il lance la carrière de compositrice de Germaine Tailleferre. La Princesse de Polignac lui commande aussitôt une pièce dans le même style néoclassique[2]« alla Scarlatti », son premier Concerto pour piano et orchestre[3], et Serge Diaghilev reprendra la célèbre ouverture pour servir d'interlude à ses Ballets russes[1].
Deux sœurs découvrent à leur porte deux bouquets. L'aînée dédaigne les fleurs des champs et les laisse à sa cadette. Ravie, celle-ci se laisse courtiser par un simple marchand d'oiseaux, quand l'autre reçoit les hommages d'un riche étranger masqué. Une écolière turbulente arrache en passant le masque de ce dernier. C'est le vieux marchand du port. Confusion, effarouchement. La cadette applaudie s'éloigne d'un pas gracieux au bras du marchand d'oiseaux[5].
« Il n'est rien de plus à dire. Mais est-ce donc un si mince éloge? Sourions au Marchand d'oiseaux, à son acide et frais décor, à ses costumes ironiques ... Vous voulez un scénario? Pourquoi? .. »
— Colette, le jour de la première à propos du scénario, du décor et des costumes d'Hélène Perdriat[6].
« Ce petit divertissement est le triomphe de Mlle Germaine Tailleferre, auteur d'une mordante partition, où le motif populaire et la ronde enfantine brillent, se cachent, reparaissent, rubans qui lient un bouquet orchestral. »
↑L. A. Hamer, « Germaine Tailleferre and Hlne Perdriat's Le Marchand d'oiseaux (1923): French feminist ballet? », in Studies in Musical Theatre, 4(1), p. 113–120, Intellect, Bristol, 2000 (ISSN1750-3159).