Le Chemin de la Croix-des-âmes
Le Chemin de la Croix-des-âmes est un essai publié par Georges Bernanos. Il rassemble les lettres qu'il a écrites et les textes qu'il a écrits pour la radio à partir du et jusqu'en 1945. Ces textes sont adressés aux Français qui sont alors sous l'Occupation. Historique de l'œuvreGeorges Bernanos émigre au Brésil en 1938, écœuré par les compromissions des hommes politiques français face au nazisme. Il s'installe en août 1940 à Barbacena, au lieu-dit Cruz das Almas (« Croix des âmes »[1],[2]). Entre mai 1940 et mai 1945, il rédige environ trois cents articles, « écrits de combats ». Une partie de ce texte est publiée dans la presse brésilienne, mais certains restent inédits ; ce sont tous ces articles qui sont rassemblés en 1948 pour former Le Chemin de la Croix-des-âmes[3],[4],[5]. Notamment, à la suite de l'Appel du 18 Juin, il est bouleversé et cherche un moyen de parler à la BBC, consterné qu'aucun autre écrivain français n'ait apporté son soutien au général de Gaulle[6]. ContenuLes lettres ouvertes contenues dans Le Chemin de la Croix-des-âmes sont adressées au peuple français ; Bernanos y critique fortement l'esprit collaborationniste, en particulier Philippe Pétain ou Charles Maurras. Il soutient fortement la Résistance ainsi que de Gaulle ; toutefois, son analyse va plus loin et porte notamment sur la place de la France dans le monde et la trahison à sa vocation qu'elle a à ses yeux perpétré[7], mais aussi sur les valeurs portées par la modernité et les risques d'asservissement de l'homme aux structures et aux machines qu'il a créées[8]. La version éditée ne reprend pas exactement les textes originels publiés en portugais. Certains ont été expurgés par Bernanos lui-même de quelques passages polémiques. En particulier, à la suite de la publication par Otto Maria Carpeaux d'une nécrologie très peu flatteuse de Romain Rolland, Georges Bernanos écrit que la haine qu'il prête à Carpeaux de la culture française lui viendrait de ses origines juives. Ces passages sont amendés dans l'édition de 1948[9]. Notes et références
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