Le Cénacle (Balzac)Le Cénacle est un groupe d’intellectuels de La Comédie humaine d’Honoré de Balzac, formé en 1819. Ses membres apparaissent pour la première fois dans Le Père Goriot, avec Horace Bianchon, docteur en médecine. Puis, dans La Rabouilleuse, Joseph Bridau, peintre et Daniel d'Arthez, écrivain. Évolution du Cénacle de BalzacLe Cénacle sera présenté au complet au fur et à mesure de l’avancement de La Comédie humaine, son premier chef étant Louis Lambert. Composé de jeunes gens honorables et d’une grande rigueur morale, il réunit des scientifiques, des écrivains, des artistes.
Il y règne une variété de talents éclectiques qui n’ont aucun intérêt commun alors que des Raoul Nathan ou des Melchior de Canalis cultivent leur réputation dans des cercles littéraires imbriqués avec la presse. Et que des Nucingen, des comte Keller cultivent leurs relations dans la haute banque. Le Cénacle est un ensemble disparate parce que « la disparate des vocations trouve sa justification et son sens […] dans le fait que, pour Balzac, l’amitié se présente comme un sentiment complémentaire qui doit illustrer, à chaque coup, la fable de l’aveugle et du paralytique. L’homme, chez Balzac, cherche dans son ami non pas un reflet mais un complément[2] ». Le rôle des membresL’intégralité des « adhérents» du Cénacle et leur action politique, intellectuelle ou artistique est décrite avec précision dans Illusions perdues, où le cercle accueille Lucien de Rubempré et partage avec lui misère et philosophie, du moins au début des aventures du héros. Lucien rencontre à son arrivée à Paris Daniel d'Arthez à la bibliothèque Sainte-Geneviève. Daniel l’accueille dans sa mansarde et il y reçoit aussi Fulgence Ridal, auteur dramatique, Michel Chrestien, militant politique républicain, Léon Giraud, philosophe, le docteur Meyraux, biologiste, auxquels s’ajoutent Jean-Jacques Bixiou, caricaturiste et comédien, Joseph Bridau, peintre[3]. La mission du CénacleLe Cénacle a une mission « d’encyclopédie vivante », ainsi que le qualifie Balzac en référence à Daniel d’Arthez qui s’enrichit l'esprit, non pas au contact d'autres gens de lettres, mais en fréquentant des hommes qui peuvent l’initier à des disciplines étrangères à la littérature[4]. Mais tous ses membres n'y ont pas la même ampleur dans La Comédie humaine. Si d'Arthez est partout, « il a l'inconvénient d'être parfait : on en a bientôt fait le tour[5] ». On distingue trois groupes dans ce Cénacle : les grands reparaissants, présents dans un grand nombre d'œuvres, les flambants qui traversent comme un éclair deux ou trois grandes œuvres, et les passants, abondamment évoqués mais peu mis en scène. Les grands reparaissants
Les flambants
Les passants
Notes et références
Voir aussiBibliographie
|