Lazare de SchwendiLazare de Schwendi
Lazare de Schwendi (1522 - ) est un diplomate et général de Charles Quint et de Maximilien II. Son nom est célèbre dans la région de Colmar en Alsace. BiographieLazare de Schwendi est né en à Mittelbiberach en Souabe. Il était le fils illégitime de Ruhland de Schwendi et d'Appolonia Wenken, sa servante. Son père, mort en , fit un testament instituant la ville de Memmingen exécutrice testamentaire et tutrice de son fils. Après des études dans les universités de Strasbourg et de Bâle, il entra au service de Charles Quint en 1546. Il s’illustra au combat, en particulier en 1552 lors de l'annexion par le roi de France Henri II de la ville de Metz. En 1553, avec Charles de Tisnacq, il se rendit à une conférence de la ligue d'Eger qui devait se tenir à Zeitz, mais la conférence fut ajournée[1]. En 1556, il fut nommé par Philippe II d’Espagne gouverneur de Philippeville en Belgique, où il entra en janvier, à la tête d’un régiment de lansquenets allemands. L'évènement est rappelé par une inscription dans l'église[2]. Le , il participa avec ses lansquenets à la bataille de Saint-Quentin[3], puis, en , à la bataille de Gravelines où, Philippe II, qui avait pris un net avantage sur la France, put lui imposer la paix du Cateau-Cambrésis (1559)[4]. Malgré cette intense activité militaire, il fut chargé de nombreuses missions diplomatiques à Prague, en Bavière, à Bruxelles (en tant qu’ambassadeur impérial). Marié en 1552 à Anne Boecklin de Boecklingsau, il eut un fils, Jean-Guillaume de Schwendi, en 1557 ; celui-ci fut baron de Hohenlandsberg et mourut en . À la suite de la mort de sa femme, le , Schwendi se remaria, en , à Éléonore de Zimmern (1554-1606). Entre 1564 et 1568, il est au service de l'empereur Maximilien II en tant que colonel de toutes les troupes allemandes à cheval et à pied et est envoyé en Hongrie pour combattre les Turcs ; le , il prend d’assaut la forteresse de Tokaj : il aurait rapporté de son voyage le savoir-faire viticole de cette région du nord-est de la Hongrie et serait donc à l'origine du tokay d'Alsace[5] : il s’agit d’une légende, puisque le tokay d’Alsace (le pinot gris) ne correspond nullement aux cépages qui donnent le vin doux de tokay[6] et que, d’autre part, le pinot gris était connu en Alsace depuis le Moyen Âge. À partir de 1568, il réduisit ses activités diplomatiques pour se consacrer à la gestion de ses domaines[7] ; en effet, il avait acquis de nombreuses propriétés de deux côtés du Rhin : en 1560, la seigneurie de Burkheim (commune de Vogtsburg im Kaiserstuhl, aujourd’hui en Bade-Wurtemberg) ; en , la ville et le château de Triberg en Forêt-Noire). Mais c’est surtout en Alsace qu’il marqua son empreinte : il se rendit propriétaire, le , de la seigneurie de Hohenlandsberg avec la ville de Kientzheim et son château[8], les villages de Sigolsheim, d’Ingersheim, de Katzenthal et de Logelheim, ainsi qu’une partie des localités de Niedermorschwihr, de Wintzenheim, d’Ammerschwihr et de Turckheim. C’est dans sa résidence de Kientzheim qu’il vivait le plus volontiers. En 1572, il devint seigneur de Kirchhoffen — commune d'Ehrenkirchen en pays de Bade, et, l’année suivante, prévôt impérial de Kaysersberg. Il mourut le à Kirchhoffen et, selon son vœu, fut inhumé dans l’église de Kientzheim ; sa pierre tombale, en grès rose, représentant en haut-relief en chevalier, est toujours visible ; elle est classée à l’inventaire des monuments historiques. Frédéric Auguste Bartholdi réalisa en 1898 une statue de Schwendi brandissant un plant de vigne ; elle surplombe la fontaine, au milieu de la place de l'Ancienne douane de Colmar. ÉcritsOuvrages
Correspondance
Bibliographie
ComplémentsMémoireFédération des villes de Lazare de SchwendiLa Fédération des villes de Lazare de Schwendi[10] a vu le jour en 1986 à l’initiative des quelques communes françaises qui faisaient partie des seigneuries de de Schwendi. Les membres sont :
Éponymie
Monuments
Notes et références
Liens externes |