Il entra ensuite dans le clergé et fut abbé de Sainte Marie de Staffard, en Piémont en 1550. Catherine de Médicis le fit conseiller d'Etat et, après la démission de François Gouffier de Bonnivet, le , évêque de Béziers en 1548; mais il ne fut sacré que le .
En 1548, le roi Henri II le nomma abbé de Saint-Victor de Marseille, cependant l'abbaye avait déjà été donnée par le pape Paul III au cardinal d'Urbin, Jules Feltri de La Rovère et il ne l'aura que vingt ans plus tard. En contrepartie, Paul IV le nomma cardinal lors du consistoire tenu le , et lui donna le chapeau le au titre de Sainte-Balbine[2].
Le , il fut transféré à l'évêché d'Albi et fit son entrée solennelle le accompagné des abbés de Saint-Hubert, de Fontchaude et de plusieurs notables gens, tant d'église que d'autres de robes longues et courtes, à cheval. Il conservait une pension de 3 000 livres tournois sur le siège de Béziers.
Nommé lieutenant-général du roi en pays Albigeois, il eut à son service des compagnies d'Italiens qu'il commanda quelquefois lui-même ou qu'il fit diriger sur les villes dont le parti de la réforme s'était emparé.
Il fit lever des impositions considérables pour l'entretien des gens de guerre dans les diocèses d'Albi, de Castres et de Lavaur. Le , il écrivait à la Reine qu'il avait repris sur les religionnaires une partie du diocèse d'Albi, sans avoir touché au deniers du Roi, et qu'il allait faire de même dans celui de Castres, mais qu'il avait besoin de secours. On trouvera fréquemment son nom dans les documents sur les guerres de religion[1].
Il abandonne aux consuls d'Albi, le , la propriété du collège de Sainte-Gemme, situé dans cette même ville[3], et leur donne 100 écus d'or pour réparer cet ancien établissement où furent élevés plusieurs grands personnages tels que le cardinal d'Armagnac, Adhémar natif de Montels qui deviendra évêque de Marseille, Guillaume le Blanc, albigeois qui fut nommé évêque de Grasse et de Vence[1].
L'Histoire générale du Languedoc affirme qu'il fut comblé de bénéfices par la reine Catherine de Médicis, sa cousine. L'auteur de la Gallia Christiana Novissima note que son nom apparaît retranscrit de très nombreuses manières : Astroci, Estroci, Stroci, Stroissy, Astrocio…