Larbaa ou encore al-Arbaa (en arabe : الأرباع) est une tribu arabes d'origine bédouine diverses, ayant pour principale chef-lieu la ville de Laghouat en Algérie[1],[2].
Le nom "al-Arbaa" vient du mot quatre en arabe, venant du fait que la tribu est une alliance tribal (Hilf) de quatre petites tribus[2],[3].
Il existe une autre affirmation les reliant à un ancêtre al-Rabi descendant de Maaqil.[réf. souhaitée]
Histoire
La tribu Larbaa est une alliance (hilf) de 4 tribus originelles[3], d'origines diverses telles que Banu Hilal et Banu Maqil.
La première formation des Larbaa est dans les zibans avec les tribus originelles (Maamra, Hajjaj, Awlad Salah et Awlad Zaid). Qu'ils ont dominé pendant plusieurs siècles, il est accordé que leur territoire était entouré par les zones de Sidi Okba, Sidi Khaled, Ouled Djellal[2].
Ils seront ensuite chassés de la région par la tribu des Awlad Jelal, et partiront vers la région de Laghouat, où l'alliance tribal se consolidera d'autres groupes tribaux vers 1875 où la confédération sera solidifiée et très puissante dans la région[2]. Ils sont parmi les tribus arabes qui vont remplacer la population originel de Laghouat (des ZénètesMaghrawa), avec eux les Mkhalif, les Saïd Otba et les Awlad Ismail[4]. Les Larbaa et les Awlad Sidi Sheykh sont tout deux des tribus au mode de vie nomades, parcourant des terres vastes[5].
Avant le siège de Laghouat, les Mozabites de la ville payaient un droit de passage à la tribu des Larbaa, des Said Otba et des Mkhalif Djorb, en échange de ne pas toucher aux caravanes expédiés dans le Tell[6]. Des échanges commerciaux entre les Larbaa et les Mozabites ont aussi lieux, tel que le surplus de dattes de Ouargla récoltait que les Mozabites réserve a la vente pour les Larbaa[6], mais aussi de la contrebande, les Larbaa font passer depuis l'Oranie de la poudre pour les insurgés du Mzab[6].
Si el-Gueddouz[8] : issue des Maamra et chef de ces derniers vers 1635.
Si Mohamed al-Hadjaji[8] : issue des Hajjaj, chef de ces derniers vers 1635
Installé à Laghouat
Awlad Sidi Aissa
Ahmed ben Tayeb[8] : issue des Awlad Sidi Aissa (Maamra), descendants direct de ce dernier, chef de tous les Larbaa de 1736 à 1758
Ben (nom inconnu) Ahmed ben Tayeb[8] : fils de Ahmed ben Tayeb, lui succédant de 1758 à 1781.
Famille des Ben Chaoui (issue des Awlad Sidi Aissa)
Moulay Mohamed ben Chaoui[8] : chef de 1781 à 1806, et récupéra le pouvoir après la prise par son neveu de 1807 à 1809.
Ben Chohra ben Ferhat ben Chaoui[8]: neveu de Moulay Mohamed ben Chaoui, qui régna de 1806 à 1807, et ensuite à la mort du précédent de 1809 à 1811, qui le récupère en 1813.
Ben (fils de) Moulay Mohamed el-Bey[8] : dirigeant de 1811 à 1813 avant de perdre le pouvoir qui retourne a son prédécesseur (n'est pas issue des Ben Chaoui).
(Ben) Nasser ben Chohra [Nasser ben Shahra][8]: Il hérite du pouvoir de son père a sa mort en 1844, ce dernier va alors, avec l'arrivée des français ce lancé dans le jihad et la lutte contre la colonisation. Après le Siège de Laghouat, les Larbaa sont divisé jusqu'en 1875 où ce réforme à nouveau un gouvernement tribal.
Ouled Mohamed Ben Tayeb
Cette famille sera la chef des Larbaa, placé par les français, jusqu'en 1959, avec l'abolition du système tribal en Algérie. Ils sont également issue des Maamra.
Si al-Hajj Lakhdar ben Mohamed ben Tayeb[8] : Caïd des Maamra et ensuite chef des Larbaa de 1875 à 1914, il reçoit le titre de "Agha" en 1894.
Si Dehilis ben Djeloul ben Lakhdar[8] : fils du précédent, chef de 1940 à 1945.
Si Merhmoun ben Dehilis ben Djeloul[8]: fils du précédent, chef de 1945 à 1959.
Linguistiques
Le parler des Larbaa est classé comme nomade (bédouins), plus précisément « arabe galbi » (du centre/cœurs algérien), il se caractérise par la prononciation de la lettre "غ" (gh) en "ق" (q), par exemple, le mot "Sghir" (petit) ce dit "Sqir"[9].
Religion
Les Larba'i étaient autrefois des fervents adeptes de la TariqasoufieTijaniya, ils étaient, avec les Saïd Otba, les seuls a en faire partie et la répandre dans le désert algérien[10]. Les adeptes de la Tijaniya de Ain Mehdi, a 6 kilomètres de Laghouat vont entrer dans un conflit mineur avec l'Emir Abd al-Qader[11].
Composition tribal
La tribu Larbaa est composé de base par 4 tribus, mais d'autre finiront par ce rajouter[12].
Awlad Zaid (descendant d'un Zaid ben Ahmed ben Mansur) [2]
Awlad Aissa
Awlad Qatan (Gatan)
Awlad Sak'hel
Awlad Salah (descendant de Sidi Omar ben Salah) [2]
Awlad Ziyan
Al-Safran
Al-Juadat
Awlad Musa
Al-Jababrah
Awlad 'Atia
Al-Zanaqahah
Awlad Daoud
Al-Ababda
Al-Maamrah
Awlad Si Aissa
Awlad Ahmed
Awlad Abd al-Mu'min
Al-Sha'aifiah
Al-Qatatalah
Al-Sada'at
al-Zakazakah (aussi dit Zakaska)
Awlad 'Ali
Awlad Gana (Qana)
Awlad Sulayman (Slimane)
Awlad Khalifa
Awlad Abd al-Aziz
Awlad Si Sliman
Awlad Sidi Younes
Awlad Tounsi
Adjalat
Merenzia
Al-Hajjaj
Al-Wanissat (aussi dit Awlad Ounis)
Al-Waraqala (aussi dit Awlad Wargla)
Al-Ghiat
Al-Ramidat
En plus de cela les tribus suivantes :
Harzaliah
Awlad Belkacem
Awlad (Sidi) Slimane (Sulayman)
Awlad Sidi Belhout
Awlad Sidi Djenidi
Awlad Sidi Nahoui
Awlad Sidi Mohamed ben Belgacem
Awlad Sidi Saddiq
Awlad ben Sha'ah
Awlad Sidi Abd ar-Rahman
Awlad Sidi Charef
Awlad Sidi Benaissa
Awlad Zineb
Mouaziz
al-'Atalat
Awlad Sidi Atallah
Rahman (al-Hilaliya)
Awlad Ziyan
Mkhalif al-Sahara
Personnalités issues des Larbaa
Nasser ben Shahra : issue du clan Awlad Si Aïssa des al-Ma'amrah, ce dernier fût un des leader de la résistance contre la colonisation française, notamment lors du Siège de Laghouat par les troupes françaises[13].
↑Auguste Cauneille, Les Chaanba (leur nomadisme): Évolution de la tribu durant l'administration française, FeniXX, (ISBN978-2-307-56592-5, lire en ligne)