Lafif Lakhdar (parfois orthographié Afif Lakhdar ou Al-Afif Al-Akhdar, en arabe : العفيف الأخضر), né le à Makthar et mort le [1] à Montfermeil[2], est un intellectuel franco-tunisien[3].
Biographie
Après des études de droit à l'université Zitouna de Tunis, il commence une carrière d'avocat. Militant socialiste, il s'est spécialisé dans le débat touchant la réforme du religieux dans le monde arabo-musulman, s'appuyant notamment sur des doctrines musulmanes de la séparation de l'État et de la religion[4]. Il appelle à la réforme de l'enseignement dans le monde arabe et à l'abolition des dispositions juridiques contraires aux Droits de l'homme[5].
Il a collaboré notamment au quotidien londonien Al-Hayat (1997-2002), au journal Al-Quds al-Arabi, et au journal en ligne Elaph. Certains de ses articles ont été publiés en version française dans la revue Courrier international[6].
En 2010, il a participé au lancement du Projet Aladin, programme d'enseignement de l'histoire de la Shoah dans le monde arabo-musulman[7].
Bibliographie
The Position on Religion, Beyrouth, Dar al-Tali'a, 1972 (en arabe)
Min Muhammad al-iman ila Muhammad at-tarikh ("Du Mahomet de la foi au Mahomet de l'Histoire"), Al-Kamel Verlag, Cologne, 2014
↑Article de Haaretz (An Arab Spinoza), supplément au Herald Tribune du 17 mars 2006 (en anglais)
↑Sur celle, entre autres, de Mohamed Abduh (1849-1905): article du magazine Courrier international n°809 du 4 mai 2006, p. 36-43.
↑« toutes les violations précitées des droits de l'homme et toute cette violence sont le fruit du fanatisme que nous produisons et reproduisons à grande échelle dans notre système éducatif et dans nos médias » (Courrier International n°576, rubrique « Débats »).