La Parure
La Parure est une nouvelle réaliste écrite par Guy de Maupassant, parue en 1884. L'histoire se passe dans le Paris du XIXe siècle. La nouvelle raconte la vie de Mathilde Loisel, malheureuse et insatisfaite du milieu pauvre dans lequel elle évolue, et les choix qu'elle va faire dans l'espoir de s'élever au dessus de son rang, qui vont l'entraîner dans sa propre chute, personnelle, financière et sociale. Maupassant exploite dans cette nouvelle la thèse du déterminisme social, qu'il illustre avec les comportements de Mathilde Loisel, induits par l'influence sociétale qu'elle subit.[réf. nécessaire] HistoriqueLa Parure est parue pour la première fois dans le quotidien Le Gaulois du , avant d'être reprise dans le recueil Contes du jour et de la nuit en 1885. Elle paraît trois ans après le rétablissement de la liberté de la presse sous la IIIe République. RésuméMathilde Loisel est une Parisienne au foyer qui rêve d'une vie d'ostentation, de richesses et d'élégance. Elle est l'épouse d’un petit employé du ministère de l'Instruction publique qu'elle a épousé faute de mieux, mais qui en fait beaucoup pour elle. Un jour, celui-ci arrive avec une invitation pour une fête au Ministère, et pour ne pas laisser se montrer au travers de sa toilette son rang, elle emprunte un collier à son amie, Jeanne Forestier, qui fait partie du beau monde qu'elle rêve de fréquenter. Rentrée chez elle, elle s'aperçoit qu'elle a perdu le collier. Toutes les recherches n'y changent rien, et le précieux bijou demeure introuvable. Elle n'ose rien dire à son amie, préférant donner le change en lui en achetant un, identique, mais valant 40 000 francs, endettant alors lourdement son ménage pour rembourser les crédits engagés : ils déménagent, renvoient la domestique, et elle « connut la vie horrible des nécessiteux ». Le mari fait de pénibles petits travaux d'écriture après son travail et elle est obligée de faire toutes les tâches ingrates réservées avant cela aux domestiques, et cela pendant dix ans. Au bout de ces dix années de galère, Madame Loisel croise un jour par hasard Mme Forestier, « toujours jeune, toujours belle », et juge qu'il est temps d'avouer. D'abord, Madame Forestier ne reconnaît plus Madame Loisel. Puis, apprenant la vérité, elle lui répond :
Citations.L'incipitL'incipit de la nouvelle dépeint d'emblée un personnage indéfini (« une de ces ») qui n'est pas nommé et dont la naissance est associée à « une erreur du destin ». La jeune femme est décrite non pas par ce qu'elle est, mais par ce qu'elle n'a pas : le sentiment d'appartenance et l'idée de possession sont évoqués dès les premières lignes et sont au cœur de toute la nouvelle.
Une amie richeJeanne Forestier représente l'idéal auquel rêve d'appartenir Mathilde Loisel. Les relations entre les jeunes femmes sont évoquées dès le début de la nouvelle.
Le balParée du bijou prêté par Jeanne Forestier, Mathilde Loisel se rend au bal accompagnée de son mari. Cette soirée est l'unique moment dans la nouvelle où Mathilde Loisel, au centre de tous les regards, semble rayonner de bonheur. La parure fait illusion, et la jeune femme parait exister enfin, alors même qu'elle se fait ainsi passer pour quelqu'un qu'elle n'est pas vraiment.
L'empruntÀ la suite de la perte de la parure, Les Loisel, qui d'un commun accord taisent l'événement à Jeanne Forestier, s'endettent pour racheter un bijou semblable. Cette décision va avoir de lourdes conséquences sur le reste de leur vie.
AdaptationsAu cinéma
À la télévision
En bande dessinée
Voir aussiLiens externes
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