Historique, concept et acteurs de ce courant transculturel
L'expression nouvelle manga, inventée par le Japonais Kiyoshi Kusumi, rédacteur en chef à l'époque de Comickers, servait tout d'abord à définir le seul travail de Frédéric Boilet : « Manga Nouvelle Vague no tanjō ! »(漫画ヌーヴェルヴァーグの誕生!?, « Naissance de la Manga Nouvelle Vague ! »)[1],[2].
Pour Frédéric Boilet et les autres participants, il y a des passerelles à créer entre les bandes dessinées japonaise et européenne, du moins entre les bandes dessinées d'auteurs de ces pays. D'après eux, la bande dessinée européenne s'est longtemps cantonnée à des thèmes extraordinaires (en rupture avec l'ordinaire, le quotidien) tels que la science-fiction, le récit historique ou d'aventures, alors que son homologue japonais utiliserait davantage le thème du quotidien — même si ces œuvres-ci sont peu traduites en Europe[3].
L'événement Manifeste de la Nouvelle Manga (ヌーベル漫画宣言, Nūberu manga sengen?) a eu lieu à Tokyo du 29 septembre au dans le cadre du festival art-Link, consistant en plusieurs expositions au musée de l'Université des Arts de Tokyo, dans les galeries SD602 Kingyo et Fuji no ma (藤の間?) et autour d'Ueno, et une conférence à l'institut franco-japonais de Tokyo[4].
Aurélia Aurita, Fraise et Chocolat 2, Les Impressions Nouvelles, 2007
Aurélia Aurita, Je ne verrai pas Okinawa, Les Impressions Nouvelles, 2008
Références
↑Bien que le mot « manga » soit pleinement intégré dans la langue française comme masculin, Frédéric Boilet parle de manga au féminin, genre utilisé pour ce mot en français jusque dans les années 1990, voir Manga#Genre et nombre du mot « manga » en français.
Guillaume Paugam, « Boilet et l'envers de la BD : Nouvelle manga ou dernier avatar du japonisme ? », Labyrinthe : Atelier interdisciplinaire, Paris, Maisonneuve et Larose, vol. 3, no 25 « La bande dessinée, ce qu'elle dit, ce qu'elle montre », (ISBN2952613125, ISSN1288-6289, lire en ligne, consulté le ).