C'est en 1803-1805[note 1] que le comte Hendryk van Oyen, général, diplomate et voyageur hollandais (ayant fait carrière militaire à DarmstadtAllemagne d'où il est chassé par Napoléon Bonaparte) fit construire, au sud du village de Féchy, la maison de maître de La Gordanne[2],[3]. En 1814, la propriété est réquisitionnée par la commune voisine de Perroy pour y loger des militaires[4].
En 1825, le domaine est vendu à Henri Isaac Mayor, qui établit une filature dans la curieuse dépendance dite "demi-lune". Après plusieurs propriétaires successifs et un classement partiel en 1946, La Gordanne devient la propriété de Manuel-Basil Mavroleon en 1985 ; ce dernier la fait restaurer en 1985-86, plus la revend en 1998[5].
La villa est construite sur un plan circulaire coiffé d'un dôme avec un portique à colonnes ioniques. Elle copie, avec de légères modifications, la villa Belle Isle, sur le lac Windermere, dans le nord de l'Angleterre[7], ouvrage élevé vers 1775 selon les plans de John Plaw, qui lui-même fait référence au Panthéon de Rome. La Gordanne, chef-d'œuvre de l'architecture néopalladienne, est dite « l'un des monuments majeurs du patrimoine helvétique »[3].
Sur une colline voisine se trouve un temple de l'Amour à six colonnes (avant 1833) devenu dix ans plus tard le tombeau d'Henri-Isaac Mayor, l'un des propriétaires du domaine[2].
Notes
↑Le site de la commune de Féchy (http://www.fechy.ch/culture/historique.php) indique par erreur l'an 1600 comme date de construction de la Gordanne. Cette erreur a été ensuite reproduite à plusieurs reprises sur Internet.
↑ a et bPaul Bissegger, Entre Arcadie et Panthéon. Grandes demeures néoclassiques aux environs de Rolle, Lausanne, Bibliothèque historique vaudoise, coll. « Bibliothèque historique vaudoise 121 », , 477 p. (ISBN2-88454-121-7), p. 15-222