Mathieu jeune acteur ambitieux galère pour boucler sa bande démo. Son pote Ousmane lui propose de tourner dans son clip de rap, mais le tournage ne va pas se passer comme prévu.
Fiche technique
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Titre original : La Gardav
Réalisation : Thomas Lemoine et Dimitri Lemoine
Scénario : Thomas Lemoine et Christiane Lemoine Vultaggio
Photographie : Garance Sanders
Musique : Peppairr O'Mick, Bobdan
Montage : Anna Cordier
Son : Clara Lemière, Victor Pierre
Producteurs : Christiane Lemoine Vultaggio, Dimitri Lemoine, Thomas Lemoine
Ce film est basé sur l'histoire vraie vécue par Thomas Lemoine lors de sa période de garde à vue. Quelque peu chamboulé par cette première expérience, il ressent le besoin de mettre par écrit tout ce qu'il a vécu, vu, entendu et ressenti avant, pendant et après cet épisode.
Il lui a fallu plusieurs semaines avant de partager cette histoire avec sa mère Christiane et son frère Dimitri. Celui-ci, amusé et intrigué par ce récit, y voit aussitôt le potentiel d'un film et encourage Thomas et Christiane à élaborer rapidement le scénario afin de lancer la production de "La Gardav"[2].
Les séquences de garde à vue ont été tourné dans les cellules du tribunal de Melun[4].
Autour du film
Le film s'est tourné avec une équipe technique à 90% féminine. Une initiative pour offrir une nouvelle visibilité aux femmes techniciennes dans le cinéma, sous-représentées et dénoncées par des associations comme l'Association Femmes & Cinéma ou le Collectif 50/50 notamment[4].
Le film a été tourné en respectant des valeurs écologiques en respectant les directives d'Ecoprod initiés par le CNC[4].
Pour la sortie du film, le site Allociné crée pour la première fois la vraie-fausse fiche d'un acteur fictif, celle de l'acteur de Mathieu Leconte, personnage interprété par Thomas Lemoine[5].
Thomas Lemoine et Dimitri ont refusé de politiser leur film et de surfer sur les clichés inhérents à la police ou sur les banlieues[6].
Pour faire évoluer les questions sur les conditions de détention en garde à vue, les réalisateurs Thomas Lemoine et Dimitri Lemoine lancent le hastag #balancetagardav pour inviter toutes les personnes ayant vécu une expérience de garde à vue à raconter leur histoire[7].
Dans une interview, Thomas Lemoine déclare que "le burlesque, c’était un genre quand même peu ou mal exploité, qu’on a voulu un peu dépoussiérer et moderniser. On a été fortement inspirés par Le dictateur de Charlie Chaplin, qui est un chef d’œuvre de cinéma et de l’histoire du cinéma." [...] "Le côté burlesque permet aussi de sauver tous les personnages. C’est comme ça que l’on évite d’attaquer les uns et les autres et d’aborder le thème de la garde à vue avec bienveillance et de rire tous ensemble plutôt que de diviser. On est là pour divertir, se moquer gentiment des uns et des autres avec leur accord."[2]
Sortie et accueil
Sortie
Le film est sorti le 5 juin 2024 par le distributeur Wayna Pitch dans 115 salles[10].
Critique
En France, le site Allociné propose une note moyenne de 2,9⁄5 basé sur 14 titres de presse[11].
La journaliste Anne-Sophie Mercier pour le Canard Enchainé écrit que "tous les clichés sont mis à bas dans ce film de Thomas et Dimitri Lemoine, portés par des dialogues ciselés et des comédiens incroyables. Une mention spéciale pour Lionnel Astier et Alain Bouzigues, un duo de « grands flics » impayable, dans la veine des meilleurs seconds rôles du cinéma français."[12]
Les critiques de cinéma Thierry Fiorile et Matteu Maestracci de Franceinfo Culture présentent le film comme un " sous-genre de la comédie, le film con, forcément clivant, ça passe ou ça casse, personnellement, j'ai beaucoup aimé le culot et le talent d'acteur de Thomas Lemoine". Le critique Gilles Tourman de Les Fiches du Cinéma souligne "une comédie vive et maligne sur fond de relation jeunes / police" et la critique Lucie Chiquer de Première note que "par son écriture autant pointue que rafraîchissante, La Gardav réussit une satire moderne du rapport police/banlieue et évite le discours politisé à outrance. Rires assurés !"
Le critique Augustin Pietron-Locatelli de Télérama est plus nuancé et parle d'une "série de sketchs inégaux, dont une partie seulement fait mouche : les scènes où Mathieu encaisse des coups et en devient un héros burlesque."