Alaide Gualberta Beccari, féministe italienne, fonde La Donna en 1868 à 26 ans. Elle le dirige pendant toute son existence. C’est le premier périodique rédigé exclusivement par des femmes[3]. En 1878, la revue suit Beccari lors de son déménagement à Bologne[4].
Son objectif est l'émancipation des femmes, montrant qu'elles pouvaient rivaliser avec les hommes. Dans le but d'accroître les connaissances de ses lecteurs, la revue publie de nombreux ouvrages poétiques.
La revue est influencée par les enseignements de Giuseppe Mazzini, notamment que rien ne s'obtient sans sacrifice et travail acharné. Peu conventionnelle, la revue propose de briser les normes de la société où les femmes avaient pour rôle : se marier, procréer, s'occuper de la famille et s'engager dans des activités caritatives.
Les journaux conservateurs et catholiques accusent la revue de semer la confusion.
La publication de La Donna cesse en 1890, à la suite de difficultés financières et du mauvais état de santé de Becarri[5].
↑(en) Katharine Mitchell, « La Marchesa Colombi, Neera, Matilde Serao: Forging a Female Solidarity in Late Nineteenth-Century Journals for Women », Italian Studies, vol. 63, no 1, , p. 63-84 (DOI10.1179/007516308X270137), p. 81
↑(it) Ginevra Conti Odorisio, Salvatore Morelli (1824-1880) : emancipazionismo e democrazia nell'Ottocento europeo, Edizioni Scientifiche Italiane, , 469 p. (ISBN978-88-7104-454-5), p. 192
↑(it) Nadia Maria Filippini, Donne sulla scena pubblica : società e politica in Veneto tra Sette e Ottocento, FrancoAngeli, , 334 p., p. 144
↑(en) Bruce Merry, « Contessa Lara (1849-1896) », dans Rinaldina Russell (dir.), Italian Women Writers: A Bio-bibliographical Sourcebook, Greenwood Publishing Group, , 476 p. (ISBN9780313283475, lire en ligne), p. 96.
↑(en) Perry Willson, Women in Twentieth-Century Italy, Macmillan International Higher Education, , 176 p. (ISBN978-1-137-12287-2, lire en ligne), p. 27