Inscrit au barreau de Grenoble en 1869, il s'intéresse très vite à la vie politique et devient conseiller municipal de Grenoble en 1874. Propriétaire terrien dans le Vercors, il devient maire d'Autrans en 1884, il est aussi conseiller général du canton de Monestier-de-Clermont de 1880 à 1903 et vice-président du conseil général de l'Isère.
À la faveur d'une élection partielle, il est élu sénateur le . Son mandat est renouvelé le . Il s'inscrit au groupe de l'Union républicaine et appartient à diverses Commissions spéciales. Membre du Conseil supérieur de l'agriculture, il est l'auteur d'une proposition de loi relative aux Chambres de commerce et aux Chambres consultatives des arts et manufactures (1895) et établit le rapport sur cette proposition (1896) ainsi que le rapport sur la proposition de loi relative à la liberté de réunion et de correspondance des Chambres de commerce (1896).
Il présente un rapport pour avis sur la proposition de loi relative à l'importation et à l'exportation des blés et farines et à la création de bons d'importation.
Il intervient dans la discussion du projet de loi ayant pour objet de porter de 2500 à 3000 l'effectif des étalons entretenus dans les dépôts du service des haras (1892), des conclusions du rapport de la Commission chargée d'examiner les modifications à introduire dans la législation et dans l'organisation des divers services concernant le régime fiscal de l'Algérie (1894), du projet de loi concernant la réforme de l'impôt sur les boissons (1896), de la proposition de loi ayant pour objet la réforme de l'impôt des prestations (1897).
Il intervient également dans la discussion de divers budgets : Travaux publics (1895), Finances (1896), Agriculture (1897, 1901).
Il meurt au cours de son mandat en 1903 à l'âge de 56 ans. Son éloge funèbre est prononcé à la séance du par le Président Armand Fallières.
Napoléon a trois fils : Oscar, né en 1828 à Seyssins, Maximilien, né en 1833 à Avignonet et James, né le à Mens, qui est également député de 1889 à 1893 et sénateur de 1891 à 1903. Il meurt à Monaco le .
Notes et références
Paul Dreyfus, Les rues de Grenoble, Éditions Glénat, p. 95
« Léonce-Émile Durand-Savoyat », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
Durand-Savoyat signa des documents officiels comme sa profession de foi de sénateur en 1891 ou ses rapports sur les budgets d'Autrans avec Émile comme prénom. Le dictionnaire des parlementaires et certains ouvrages utilisent le prénom Léonce-Émile.