Il commence sa carrière au Salon de 1867 avec une statue en plâtre de Gaulois blessé implorant Teutatès, qui lui vaut une médaille. Il continue d’exposer assez régulièrement au Salon jusqu’en 1894. Sa récompense la plus prestigieuse est une médaille de bronze à l’Exposition universelle de 1889 avec deux statues de L’Europe et de L’Amérique, placées dans le pavillon central. Ses œuvres sont fortement empreintes de références antiques — en accord avec les goûts de l’époque — et sont particulièrement appréciées pour leur aspect froidement romantique.
Parallèlement à sa carrière artistique, ses relations politiques l’amènent être élu conseiller municipal de la Ville de Paris et conseiller régional de la Seine. Son statut d’homme politique explique les nombreuses commandes publiques qu’il obtient au cours de sa carrière.
Impliqué dans son métier, il est nommé secrétaire de la Commission municipale des beaux-arts. Il participe également à la fondation du Syndicat mixte des sculpteurs-praticiens de Paris en 1880, puis devient membre et président temporaire de l’Association des marbriers-sculpteurs.
[Où ?] : Lazare Carnot, 1891, statue en bronze, présentée au Salon de 1891. Œuvre destinée au monument qui devait être érigé par souscription publique sur une place Carnot en Algérie.
France
Belfort, musée des Beaux-Arts : Gaulois blessé implorant Teutatès, 1867, statue en plâtre, présentée au Salon et à l’Exposition universelle de 1867. Acquise pour 3 000 francs par décision ministérielle du . Un modèle en bronze est présenté au Salon de 1870, à la suite duquel il est acheté par l’État pour 10 000 francs.
Institut de France : Stanislas Laugier, 1882, buste en marbre. Commandé par le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts pour le même lieu. Présenté au Salon de 1882.
Sorbonne, péristyle : La République, 1890, statue en pierre. Cette statue est venue remplacer une œuvre de Jean-François Soitoux, « l'un des ornements les moins neutres de la Sorbonne, une République debout entre une urne et un lion, “ôtant le voile de l'ignorance du front d'un jeune français” ».
↑Jean-Pierre Thomas, Le Guide des effigies de Paris de L'Harmattan, 2003, p. 130 (ISBN9782747523141).
Annexes
Bibliographie
Livrets des Salons de 1867 à 1894.
Catalogue Sommaire des Musées de la Ville de Lyon, illustrations d'Adrien Allmer, Lyon, Mougin-Rusand, 1887.
La chronique des arts et de la curiosité, .
H. Jouin, La sculpture dans les cimetières de Paris (Nouvelles archives de l’art français), Série 3, Tome 13, Paris, Charavay frères, 1897.
Ministère de l'Instruction publique, Inventaire général des richesses d’art de la France. Paris, monuments civils, Tome 3, Paris, Plon-Nourrit, 1902.
Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l’école française, Tome 2, Kraus Reprint, Nendeln, Liechtenstein, 1970.
Michel Mauger, « Léon-Alexandre Delhomme (1841-1895) : un sculpteur ardéchois à Paris », Revue du Vivarais, tome 118, 2015.
Claire Barbillon (dir.), Catherine Chevillot, Stéphane Paccoud et Ludmila Virassamynaïken, Catalogue raisonné des sculptures du XVIIe au XXe siècle du musée des Beaux-Arts de Lyon, avant-propos de Sylvie Ramond, Paris, Somogy, 2017.