Lénore (Bürger)
Lénore
Lénore (allemand : Lenore) est une ballade de Gottfried August Bürger publiée en 1774 dans l'Almanach des Muses de Göttingen. Place dans l'histoire littéraire allemandeLes trente-deux strophes de Lénore ont été publiées dans le Göttinger Musenalmanach (de) à l'automne de 1773, selon Lore de Chambure[1], ou en 1774 selon Mary Garland [2]. Avec Lénore, c'est un nouveau genre qui accède à la scène littéraire allemande, celui de la ballade[1]. Les ballades de Gottfried August Bürger que Chassard et Weil rangent parmi les « précurseurs du Sturm und Drang », surtout la ballade Lénore, sont un modèle du genre popularisé par Bürger[3]. D'après Sylvie Le Moël, Lenore est devenue « le prototype de la ballade allemande du Sturm und Drang »[4]. Contenu et construction de la balladeL'histoire se passe en Prusse à la fin de la guerre de Sept Ans[4]. Dans la première partie, Lenore attend en vain le retour de son fiancé après la guerre ; elle est désespérée. La seconde partie oppose la jeune fille à sa mère ; le dialogue est sans issue. La troisième partie, la plus longue, est celle de la chevauchée nocturne : Lenore croit avoir retrouvé son fiancé alors qu'elle suit un fantôme[4]. TraductionsNerval a fait connaître ce poème en France à travers deux traductions. La première est en prose et paraît en 1829 dans le Mercure de France au XIXe siècle ; elle est reprise en 1830 dans son volume de Poésies allemandes[5]. La seconde est en vers et paraît dans la revue La Psyché[6] en 1830[7]. La ballade est traduite pour la première fois en anglais par William Taylor (en), qui affirmera plus tard « qu'aucun autre poème allemand n'a été autant traduit en anglais »[trad 1],[8]. InfluenceLa ballade a inspiré des musiciens, d'autres poètes ou écrivains, ainsi que des peintres. Franz Liszt l'a mise en musique sous forme d'un récitatif accompagné au piano en 1858-60[9]. Henri Duparc en a fait un poème symphonique composé en 1875 et dédié à César Franck[10] : Lénore[11]. Le poème a été marquant pour la littérature sur les vampires, bien que le personnage revenant des morts dans l’œuvre ne soit pas considéré comme un vampire[12][pas clair]. L'un des vers emblématiques du texte, « die Todten reiten schnell » (« Les morts voyagent vite »), se retrouve dans le roman Dracula de Bram Stoker, mais aussi dans La Vampire de Paul Féval[13]. Galerie
Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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