Kurumi Morishita(森下くるみ, Morishita Kurumi?) est une actrice japonaise du film pornographique réputée et un écrivain. Sa carrière est longue et prolifique[3].
Biographie
Morishita est née le à Akita, préfecture d'Akita, Japon. Lors d'un entretien journalistique qu'elle a accordé au début de sa carrière, elle dit avoir grandi dans un milieu familial difficile avec un père alcoolique qui la terrorisait son frère et elle jusqu'à ce que ses parents divorcent alors qu'elle venait d'intégrer le deuxième cycle de ses études. Bien qu'elle considère sa mère comme son seul parent, elle a gardé un contact avec son père. Elle affirme également n'avoir confiance qu'en elle, ce qui l'a conduite à ne compter que sur elle-même et à ne pas pouvoir se confier à quiconque. De fait, le journaliste la décrit comme « personnalité anormalement froide et solitaire[4] ».
Carrière
Débuts dans l'industrie du cinéma pornographique - SOD
Morishita commence sa carrière d'actrice du film pornographique au mois de septembre1998, à l'âge de 19 ans, sous la direction du réalisateur TOHJIRO, aux studios indie[5]Soft On Demand[6] avec lesquels elle signe un contrat d'exclusivité de trois ans. Morishita dit qu'elle n'a jamais pensé que cette firme lui faisait tourner des scènes de pornographie extrême mais que son interprétation était plus explicite que celle de bien d'actrices de la vidéo réservée aux adultes: « Je pense que la façon dont je les ai interprétées convient mieux à une actrice de la vidéo réservée aux adultes. »[4].
Morishita est considérée, à cette époque, comme l'actrice la plus en vue des studios SOD. Elle est surnommée La Reine des [studios] indépendants de films pornographiques. Titre dont elle dit qu'elle se serait bien passée[4].
Dogma
La société Dogma est créée par le réalisateur TOHJIRO en 2001. Il s'agit d'une simple entité au sein de SOD. Dogma se sépare de la société mère en 2002 pour devenir indépendante. Morishita délaisse les studios SOD pour signer un contrat d'exclusivité avec TOHJIRO[7].
L'actrice est la vedette de la plupart des films à succès de Dogma qui est connu pour sa pornographie extrême et ses vidéos fétichiste incluant le bondage japonais, les fellations forcées ainsi que des thèmes sadomasochistes[7].
Morishita connaît un grand succès avec Mourning Dress Sisters, Close Relative Lesbian, une vidéo de saphisme produite par Dogma et parue au mois de décembre2002. Elle narre l'histoire de deux sœurs qui s'adonnent aux expériences sexuelles saphistes à la mort de leur mère. Lors de la parution de cette vidéo, un critique estime que les personnages avaient été interprétés avec tant de conviction que les scènes en imposaient plus pour des scènes d'amour que pour des scènes de sexe.
Elle est également une des vedettes de Forest in Nude, une vidéo de juin2003 réalisée par TOHJIRO et produite par KPMdans. Ce film retrace « l'histoire douce-amère de deux frères qui se remémorent leur jeunesse et les expériences sexuelles qu'ils ont eu à cette époque ».
Au mois de décembre2005, TOHJIRA et l'actrice font la paix avec SOD, leurs anciens studios avec lesquels ils réalisent Stripper, une histoire d'amour entre deux lesbiennes. Nana Natsume donne ici la réplique à Kurumi Morishita[8]
Morishita tourne sa première vidéo inter-raciale, BLACK・KURUMI, au mois de novembre2006. Dans la publicité faite par Dogma pour la sortie du film, elle aurait affirmé « J'ai un peu appréhendé [de tourner ce film] mais il me faut repousser mes limites pour aller plus avant. »[9].
Une vidéo ultérieure, Killer Kurumi, mise sur le marché en janvier2007 et réalisée par Kingdom, est une histoire plus élaborée. Emprisonnée pour meurtre, l'actrice se voit proposer sa mise en liberté à la condition qu'elle accepte de travailler pour « la compagnie ». Elle devra séduire une cible qui lui sera indiquée et l'exécuter après un rapport sexuel. Jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse de l'une d'entre elles[10]...
Elle n'a tourné qu'un nombre restreint de films après 2006 et semble s'être éloignée de l'industrie du film pornographique.
Sa notoriété se perpétue malgré tout. Elle est reconnue comme étant « l'égérie de Dogma[11] ».
En 2003, DMM (« Digital Media Mart »), le principal distributeur de vidéos, la classe 4e parmi les 100 premières actrices du genre dont les films sont les plus vendus[12]. Elle est encore neuvième en 2004[13].
Activités littéraires
Depuis février2003, Morishita entretient un Blog détaillé concernant sa vie privée et ses différentes activités[14] mais ses activités littéraires ont pris le pas sur le blog.
Au mois de mars2007, elle publie une sorte de journal intime concernant sa vie privée sous le nom de "Subete ha 'hadaka ni naru' kara hajimatte" (すべては「裸になる」から始まって). Elle y fait part de son désir pour fonder une famille chaleureuse et de la solitude qui l'a conduite à la vidéo pornographique[15]. Elle dit avoir écrit ce livre à l'intention des femmes et qu'elle « se sent un peu gênée » à la pênsée qu'il pourrait être lu également par des hommes[16].
Elle a également écrit un roman, Ryuuka Suigin (硫化水銀), paru au mois de février2008 dans les pages de la revue littéraire mensuelle Contemporary Fiction (小説現代)[17] et aussi publié sous une forme numérisée en octobre2008[18].
Au mois d'août2008Dahlia (ダリア), un roman de pure fiction, paraît dans le cinquième volume d'Esora (エソラ), une autre publication littéraire[19].
Filmographie (partielle)
La longue carrière de Morishita rend compte du nombre élevé de ses films. Nous avons fait le choix de ne publier dans cet article que les plus marquants. La source de sa filmographie est extraite de :
↑indie parfois francisé sous le vocable indié est un mot anglais qui veut dire indépendant. Jusque dans les années 90, la région pubienne entière (y compris les poils pubiens) étaient réputés obscènes et non publiables. Waterfull and Santa Fe de Kishin Shinoyama est la première publication à transgresser la législation en montrant les poils pubiens. Pour éviter qu'une loi trop contraignante voit le jour, beaucoup de producteurs de films pornographiques adhèrent alors à des groupes d'éthique, sorte d'auto censure, et décident de ce qui est acceptable ou pas. Biderin et CERO (Computer Entertainment Rating Organization) sont deux exemples de ce type d'associations. Les studios qui n'adhèrent pas à ces groupes d'éthique sont des studios indie c.à d. indépendants