Kojiro Akagi naît le à dans la ville d'Okayama sur Honshū au Japon. Il obtient une licence en sciences physiques à l'Université d'Okayama en 1956. Il quitte le Japon pour Paris en 1963. Il entre par la suite à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris à l'Atelier Brianchon puis Mattey. Il reçoit plusieurs prix de 1971 à 1975, notamment au Salon des artistes français.
Membre du comité de la Société Nationale des Beaux-Arts, il s'y lie d'amitié avec ses confrères, peintre figuratifs comme lui, notamment Pierre-Henry et Maurice Boitel.
Il produit environ dix œuvres par an, qu'il reproduit et classe dans un volume appelé Peintures du Paris d'Akagi qui compte déjà cinq tomes[2].
Technique et style de peinture
Il travaille d’après nature, posant son chevalet au gré de ses balades parisiennes. Souvent, il étonne les passants par le choix de ses sujets, la minutie de son travail et sa technique singulière.
Grand érudit, ce fin connaisseur de l'histoire et de la culture françaises est aussi un grand maître de la peinture à l'huile et du dessin "à main levée", principalement hyper figuratif avec une technique très aboutie, qui lui est propre et qui a fait l'objet de textes de critique d'art et films.
Pour chacune de ses aquarelles, Akagi travaille sur le motif, en plein air, dans le froid ou par temps de canicule, avec des jumelles, durant un mois et demi, à raison de 10 à 12 heures par jour. Ses aquarelles sont retranscrites sur de grandes toiles à l'atelier la nuit, tout d'abord avec une mire pour fixer son image peinte de façon impressionniste, bientôt totalement recouverte pour créer un Akagi. Ses estampes sont dessinées par lui-même et non par un maître graveur. Elles semblent identiques à l’aquarelle du départ, mais sont alors totalement réinventées, comme dans un jeu des 7 erreurs.
Des œuvres reconnaissables par leurs lignes rouges et blanches
Ces œuvres privilégient le patrimoine historique : monuments emblématiques, façades d’immeubles, quartiers anciens… Si la peinture à l’huile est très présente dans son travail, il crée également des dessins à l’aquarelle et des lithographies.
Ses créations se distinguent par une observation rigoureuse de l’architecture et de l’espace, renforcée par un procédé unique qu’Akagi a découvert et su rendre à la perfection : une peinture à l’huile aux lignes rouges ou blanches en relief épais.
Il utilise de l’encre de Chine pour définir les contours du dessin, puis le colore à l’aquarelle, toujours sur place, afin de capter les couleurs originales de son modèle.
Ainsi, en arpentant avec obstination chaque quartier de la capitale et en représentant avec une grande précision la ville sous ses multiples facettes, Kojiro Akagi mérite d’être reconnu comme le plus parisien des artistes japonais. Et en se penchant sur la mémoire de chacun de ses lieux et sites, il est devenu également un fin connaisseur de histoire de « sa » ville : Paris. Sa carrière de peintre ayant duré plus de cinquante ans, ses œuvres sont aussi un témoignage unique de l'évolution de la ville entre 1970 et 2020.
Kojiro Akagi est représenté par la Galerie de Paris[3], située au Village Suisse.
Il a légué l'ensemble de ses œuvres au Fonds de Dotation Kojiro Akagi, qui a pour mission de promouvoir ses œuvres et d'aider les artistes japonais souhaitant travailler en France.