7 SULFATES (SELENATES, TELLURATES) 7.C Sulfates (selenates, etc.) without Additional Anions, with H2O 7.CB With only medium-sized cations 7.CB.05 Gunningite (Zn,Mn)SO4•(H2O) Space Group A2/a Point Group 2/m 7.CB.05 Dwornikite (Ni,Fe++)SO4•(H2O) Space Group C 2/c Point Group 2/m 7.CB.05 Kieserite MgSO4•(H2O) Space Group C 2/c Point Group 2/m 7.CB.05 Szomolnokite Fe++SO4•(H2O) Space Group A2/a Point Group 2/m 7.CB.05 Szmikite MnSO4•(H2O) Space Group A2/a Point Group 2/m 7.CB.05 Poitevinite (Cu,Fe++,Zn)SO4•(H2O) Space Group P1 Point Group 1 7.CB.05 Cobaltkieserite CoSO4•H2O Space Group C 2/c Point Group 2/m
La kiesérite ou kieserite[2] est une espèce minérale, assez rare et instable à l'air ambiant, de sulfate de magnésiummonohydraté de formule MgSO4•H2O. Elle est caractéristique et assez abondante dans les formations évaporites, notamment marines, où elle peut être considérée comme une roche. Elle apparaît beaucoup plus rarement, sous forme d'efflorescences volcaniques, de dépôts hydrothermaux ou fumerolliens.
Historique de la description et appellations
Inventeur et étymologie
Décrite à partir d'échantillons de Staßfurt analysés par le minéralogiste allemand Eduard Reichardt(de) en 1861, qui l'a dédiée au médecin allemand et président de l'Académie d'Iéna (Allemagne), le grand professeur de médecine psychiatrique Dietrich Georg von Kieser (1779 - 1862).
Cristallisée dans le système cristallinmonoclinique avec une densité proche de 2,7, elle est asse rarement incolore, le plus souvent blanche, blanc gris ou jaunâtre, avec un éclat vitreux et une dureté de 3,5. Elle laisse une trace blanche.
Propriétés chimiques
La kieserite fond au chalumeau, et perd ainsi facilement son eau de structure au-delà de 200 °C. L'analyse chimique pondérale donne en masse 29% MgO, 58% SO3 et 13% H2O
Elle est très hygroscopique, elle absorbe l'eau à l'air libre légèrement humide et devient le plus souvent à terme de l'epsomite[4]. C'est pourquoi il faut garder les échantillons en boîtes ou sachets hermétiques, et les maintenir en contact exclusif avec de l'air sec.
Placée dans l'eau, elle est toutefois lentement soluble, même à l'état de poudre. Sa solubilité ultime dépasse 41g pour 100g d'eau pure à 20 °C.
Une mise en contact mesurée avec de l'eau produit une masse malléable après malaxage, ayant la propriété de durcir. C'est une sorte d'équivalent, mais moins aisé et pratique, du gâchage du plâtre.
Gîtes et gisements
Ce minéral apparaît le plus fréquemment soit entre des lits de halite, soit associé à la carnallite, à la sylvine et autres sels de potassium et magnésium qui constituent souvent les dépôts ultimes d'une séquences d'évaporites marines. Elle constitue parfois des bancs rocheux ou amas massifs.
Gîtologie et minéraux associés
Gîtologie
Dans les gisements de sels formés par évaporation de l'eau de mer et, plus rarement, comme efflorescence volcanique et dépôt hydrothermaux.
Début 2005, l'instrument OMEGA de la sonde européenne Mars Express a identifié de la kiesérite sur la planète Mars dans la région de Meridiani Planum[8], ce qui est considéré comme une preuve supplémentaire de la présence passée de quantités significatives d'eau liquide sur cette planète après la découverte de jarosite dans la même région par le roverOpportunity l'année précédente.
Exploitation des gisements et usages
Elle est utilisée dans la production du sel d'Epsom, le sulfate de magnésium heptahydraté MgSO4.7 H2O.
Elle entre dans la composition des engrais chimiques magnésiens, souvent en association avec les engrais potassiques.
Tout comme l'epsomite ou le sel d'Epsom, elle est connue pour ses propriétés laxatives et purgative en médecine.
↑Neues Jahrbuch für Mineralogie, Abhandlungen, volume 157, p. 121(1987)
↑Kenngott, G.A. (1859) Ubersichte der Resultate mineralogischer Forschungen For the years 1856-57, Leipzig: 23.
↑Il s'agit de l'heptahydrate de sulfate de magnésium. Elle peut aussi devenir de l'hexahydrite MgSO4.6 H2O.
↑(en) Charles Palache, Harry Berman et Clifford Frondel, The System of Mineralogy of James Dwight Dana and Edward Salisbury Dana, Yale University 1837–1892, vol. II : Halides, Nitrates, Borates, Carbonates, Sulfates, Phosphates, Arsenates, Tungstates, Molybdates, etc., New York (NY), John Wiley & Sons, , 7e éd., 1124 p., p. 430
↑R. Exel: Die Mineralien und Erzlagerstätten Österreichs (1993)
↑(en) Charles Palache, Harry Berman et Clifford Frondel, The System of Mineralogy of James Dwight Dana and Edward Salisbury Dana, Yale University 1837–1892, vol. II : Halides, Nitrates, Borates, Carbonates, Sulfates, Phosphates, Arsenates, Tungstates, Molybdates, etc., New York (NY), John Wiley & Sons, , 7e éd., 1124 p., p. 478
↑(en) R. E. Arvidson, F. Poulet, J.-P. Bibring, M. Wolff, A. Gendrin, R. V. Morris, J. J. Freeman,1 Y. Langevin, N. Mangold et G. Bellucci, « Spectral Reflectance and Morphologic Correlations in Eastern Terra Meridiani, Mars », Science, vol. 307, no 5715, , p. 1591-1594 (ISSN0036-8075, lire en ligne) DOI10.1126/science.1109509