En 2017, il publie son premier roman, intitulé Tu aimeras ce que tu as tué, et en 2018, Querelle de Roberval, tous deux aux éditions Héliotrope. Son troisième roman, Que notre joie demeure, publié chez Héliotrope en 2022 au Québec et au Nouvel Attila en 2023 en France, est lauréat du prix Médicis 2023.
En , il publie son premier roman, Tu aimeras ce que tu as tué, chez Héliotrope[10].
Lambert est également impliqué dans la scène littéraire québécoise. À l'automne 2017, il contribue à la revue québécoise Moebius, avec un compte-rendu, intitulé « Peut-on écrire l’histoire littéraire à rebours ? », du roman de Jean BasileMe déshabiller n'a jamais été une tâche facile (paru dans la revue québécoise Spirale). Ce texte critique a obtenu le prix Pierre L'Hérault de la critique émergente en 2017, décerné par la revue Spirale et ses partenaires[11]. Il a également été libraire à la librairie Le Port de tête à Montréal[12],[13].
Le , lors de la rentrée littéraire québécoise, Lambert publie son deuxième roman, Querelle de Roberval aux éditions Héliotrope[14],[15]. Ce roman est publié en France en août 2019 sous le titre Querelle aux éditions Le Nouvel Attila[16]. Pour l'occasion, certaines expressions québécoises ont été modifiées pour le public franco-européen. En France, Querelle obtient le Prix Sade 2019 (ex æquo avec Christophe Siébert) ; le roman est également finaliste pour le prix littéraire du Monde, finaliste pour le Grand prix du livre de Montréal et a été sélectionné pour le prix Wepler et pour le prix Médicis[17].
En , il publie Que notre joie demeure, un troisième roman issu de sa thèse de doctorat. Lambert y décrit le parcours d'une architecte de renommée internationale qui se fait accuser de la gentrification d'un quartier populaire montréalais après avoir accepté d'y réaliser le siège social d'une firme locale[18],[19]. En , le Premier ministre du Québec François Legault partage une critique appréciative du roman dans une publication Facebook. Lambert répond à cette publication : « En pleine crise du logement, alors que votre gouvernement travaille à saper les derniers remparts qui nous protègent d’une gentrification extrême à Montréal, mettre mon livre de l'avant est minable. [...] Il faut lire les yeux fermés pour ne pas voir comment le portrait de la ville qui est dépeint dans le roman va à l'encontre des politiques destructrices, anti-pauvres, anti-immigrants, pro-propriétaires et pro-riches de votre gouvernement[20],[21]. »[22].
À la suite de la sélection de Que notre joie demeure dans la première liste du Goncourt, l'auteur Nicolas Mathieu reproche à Lambert alors d’avoir fait appel à des sensitivity readers ou démineurs éditoriaux[26],[27].
En 2024, Lambert publie Les sentiers de neige[29], son quatrième roman. Il s'agit de sa première publication sous le nom de Kev Lambert.
Résumé des œuvres
Querelle de Roberval est une fiction syndicale qui traite des préjugés et des stéréotypes sur des tabous. C'est avec un discours marginal que Lambert dénonce les luttes sociales, dont les écarts de richesse entre les riches et les pauvres, les inégalités avec les autochtones, l'ouverture d'esprit des grands centres urbains comparés au villes de région, l'homosexualité et l'homophobie, les inégalités entre les hommes et les femmes, les relations de pouvoir entre le patronat et le syndicat. Les personnages bouillants de vengeance vont mener une lutte contre ces inégalités. Cette œuvre commence par une approche réaliste et se termine par un courant surréaliste, ce qui transforme le rythme du récit. Le personnage principal, Querelle, est inspiré du personnage central de Querelle de Brest de Jean Genet[30].
Éditions française, Les Sentiers de neige, Paris, Le Nouvel Attila, , 352 p. (ISBN978-2-493213-71-6)
Autres écrits
« Les Enfants oubliés », dans Moebius, no 155, automne 2017[35]
« Peut-on écrire l'histoire littéraire à rebours ? », compte-rendu de Me déshabiller n’a jamais été une tâche facile de Jean Basile, dans Spirale, no 261, 2017[36]
« Édouard a 16 ans », dans Chloé Savoie-Bernard (dir.), Corps, Montréal, Triptyque, coll. « Encrages », , 150 p. (ISBN978-2-89741-979-0)[37]
« La Vérité des masques » dans Lettres québécoises no 179, automne 2020[38]
Un cœur habité de mille voix, adaptation pour le théâtre, créée le à l'Espace Go[28]
Prix, distinctions et nominations
Tu aimeras ce que tu as tué (roman)
Prix Découverte du Salon du livre du Saguenay−Lac-Saint-Jean 2017[39]
Prix Pierre L'Hérault de la critique émergente 2017[11],[40]
Mention spéciale pour les 10 ans du prix de la Page 111 (2021), décernée au meilleur nom de personnage sur les 200 pages 111 de toute la sélection, pour le personnage « Croustine »[45]
↑« Écrire, disent-ils - La Presse+ », La Presse+, (lire en ligne, consulté le )
↑« Le roman de Kevin Lambert décape Chicoutimi » Blogue CEUC », Blogue CEUC, (lire en ligne, consulté le )
↑Kevin Lambert, « Que notre joie demeure (roman) ; suivi de Rater mieux : essai sur le fantasme en création », Répertoire des thèses et mémoires de l'Université de Montréal, (lire en ligne, consulté le )
↑Daniel Cosnard, « Les « sensitivity readers » au cœur d’une polémique avant le prix Goncourt », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et bChantal Guy, « Un cœur habité de mille voix à l’Espace Go: Kevin Lambert et l’héritage de Marie-Claire Blais », La Presse, (lire en ligne, consulté le )
↑Lambert, Kevin, « Les enfants oubliés », Moebius : écritures / littérature, no 155, (ISSN0225-1582 et 1920-9363, lire en ligne, consulté le ).
↑Lambert, Kevin, « Me déshabiller n’a jamais été une tâche facile de Jean Basile », Spirale : arts • lettres • sciences humaines, no 261, (ISSN0225-9044 et 1923-3213, lire en ligne, consulté le ).
↑(en) « Corps », sur groupenotabene.com (consulté le ).
↑Kevin Lambert, Rebecca Leclerc et Martine-Emmanuelle Lapointe, « Kevin Lambert », Lettres québécoises : la revue de l’actualité littéraire, no 178, , p. 4–17 (ISSN0382-084X et 1923-239X, lire en ligne, consulté le ).