Kemalpaşa est une sous-préfecture de la province d'İzmir. La ville a pris le nom de Kemalpaşa en référence à Mustafa Kemal Atatürk, après s'être appelée quelque temps au début de la république turqueNif, abréviation turque de son nom grec antérieur de Nymphaeon (grec : Νύμφαιον). Le point culminant du district est le Mont Nif(en) (Nif Dağı) à 1 506 m d'altitude au sud de la ville.
Géographie
La ville est à 29 km à l'est du centre d'İzmir et la route européenneE 90, qui relie İzmir à Ankara, passe à quelques kilomètres au nord. La ville est dans une plaine alluviale (Kemalpaşa ovası) formée par un affluent, appelé rivière de Nif (Nifcayı), du fleuve Gediz.
Les environs de Kemalpaşa sont réputés pour ses forêts de pins et ses cerises (Kemalpaşa kirazı) qui font l'objet d'une fête annuelle[1].
Démographie
Évolution démographique
1990
1997
2000
2007
2009
16 354
23 360
25 448
37 126
41 074
En 2006, le district avait 80 808 habitants pour une superficie de 658 km2, soit une densité de 122,8 hab./km2[2].
Sites et Histoire
Tumulus d'Ulucak
Le tumulus d'Ulucak (Ulucak Höyük) est un site archéologique situé dans le district de Kemalpaşa près du village d'Ulucak. Les fouilles ont permis d'y découvrir un site datant du VIe ou VIIe millénaire av. J.-C.[3],[4].
Le col de Karabel[5] est sur la route 35-26 menant vers Torbalı à 8 km au sud-est de Kemalpaşa. Ce col permet de passer de la vallée du Gediz (Hermos dans l'Antiquité) à celle du Küçük Menderes (Caystre dans l'Antiquité). Le col recèle une des traces les plus occidentales de la présence hittite en Anatolie (XIIIe siècle av. J.-C.). Hérodote décrit ainsi les bas-reliefs de Karabel qu'il attribue au pharaon Sésostris Ier, sans doute à cause des inscriptions en hiéroglyphes, et qu'il situe sur la route d'Éphèse à Phocée :
« On voit aussi vers l'Ionie deux figures de ce prince taillées dans le roc : l'une, sur le chemin qui conduit d'Éphèse à Phocée ; l'autre, sur celui de Sardes à Smyrne. Elles représentent, l'une et l'autre, un homme de cinq empans de haut[6], tenant de la main droite un javelot, et de la gauche un arc[7]. »
Hérodote donne une traduction du début de l'inscription : « J'ai conquis ce pays par la force de mon bras[7]. ». Il ajoute : « Il ne dit pas pourtant ici ni qui il est, ni de quel pays il est[7]. »[8],[9].
Le texte est en réalité en hiéroglyphes hittites et non en hiéroglyphes égyptiens, et écrit en langue louvite[10]. Le souverain représenté se nomme d'après les inscriptions : « Tarkašnawa, roi de Mira, fils d'Alantalli, roi de Mira »[10].
Donald MacGillivray Nicol (trad. de l'anglais par Hugues Defrance), Les derniers siècles de Byzance : 1261-1453, Paris, Tallandier, coll. « Texto », , 530 p. (ISBN978-2-84734-527-8)