Kazuo KurokiKazuo Kuroki
Kazuo Kuroki en 1967.
Kazuo Kuroki (黒木 和雄, Kuroki Kazuo ), né le et mort le , est un réalisateur japonais. Fortement marqué par la guerre, Il est connu pour ses films sur les bombardements d'Hiroshima et Nagasaki. BiographieKazuo Kuroki est né le à Matsusaka dans la préfecture de Mie[1], son vrai nom est Kazuo Akimaru[2]. Sa famille déménage en 1934 en Mandchourie où il passe la majeure partie de son enfance, son père est ingénieur pour la société d'électricité Manden (Manchukuo Power Generation Company)[2]. Kazuo Mori connait là un premier drame puisque sa petite sœur âgée de trois ans se tue en tombant d'une fenêtre de l'appartement familial située au troisième étage à Changchun. La mort de sa sœur est son premier souvenir[1],[2]. Changeant d'école au gré des mutations de son père, Kazuo Kuroki est un élève peu assidu, il fait souvent l'école buissonnière pour aller voir des films au cinéma. Inquiets, ses parents le renvoient au Japon en 1942 auprès de ses grands-parents maternels à Ebino dans la préfecture de Miyazaki[1],[2]. Il est scolarisé à l'école de Kobayashi puis, vers la fin de la guerre, il est mobilisé pour travailler à l'usine Kawasaki Kōkuki qui fabrique des avions militaires[2]. Le , Kazuo Kuroki va vivre ce qu'il appellera « la pire tragédie de sa vie » lorsque se rendant à l'usine avec des camarades, un raid de bombardiers américains survient. Onze de ses amis perdent la vie[1],[2]. Après avoir entamé des études de sciences politiques à l'université Dōshisha, Kazuo Kuroki s'oriente rapidement vers le cinéma et s'engage avec Iwanani Production (Iwanami Eiga), une branche de Iwanami Shoten consacrée à la réalisation de documentaires éducatifs et de relations publiques, où il travaille comme monteur et assistant réalisateur[3]. Il réalise son premier film en 1958, un documentaire de relations publiques nommé Electric Rolling Stock of Toshiba[1]. Kuroki quitte Iwanani au début des années 1960 et travaille par la suite en indépendant. Un des plus remarquables documentaires réalisés durant cette période est sans doute Chronique d'un coureur de marathon (1964) sur l'athlète olympique japonais Kenji Kimihara[3]. En 1966, il réalise Le Silence sans ailes, son premier long métrage de fiction, un film qui explore les thèmes de l'héritage de la guerre et de la montée du crime organisé international[3]. Dans les années 1970, quatre de ses films sont produits par la société de production indépendante Art Theatre Guild : L'Esprit malin du Japon (1970), L'Assassinat de Ryōma (1974), En attendant la fête (1975) et La Guerre atomique/L'Amour perdu (1978). Fortement marqué par son expérience vécue le , il est l'auteur d'une trilogie, le Requiem de guerre, comprenant les films Demain - Asu (1988), qui décrit les derniers jours d'une famille vivant à Nagasaki juste avant le bombardement, L'Été d'un garçon en 1945 (2002) qui se rapproche de sa propre expérience durant la guerre et La Face de Jizo (2004) qui décrit une série de discussions imaginaires entre une survivante de Hiroshima et son père tué lors du bombardement[4],[5],[2],[3]. Il meurt le d'une crise cardiaque[4]. FilmographieCourts métrages et documentaires
Longs métrages
Récompenses et distinctions
Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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