Elle couvre l'affaire autour du meurtre de Roman Bandarenka en novembre 2020[4] et rapporte des informations médicales selon lesquelles l'homme assassiné était complètement sobre, ce qui contredit la thèse officielle tenue par Alexandre Loukachenko et Natalya Kachanova selon laquelle Roman Bandarenka était ivre au moment de son décès[4]. Elle est arrêtée pour cela le 19 novembre 2020 à Minsk de même que son informateur, le médecin Artyom Sorokin. Une affaire pénale est ouverte[5].
Le 2 mars 2021, Le tribunal du district de Kastrytchnitski de Minsk sous la présidence de la juge Sviatlana Bandarenko annonce le verdict: Katsiaryna Barisevitch est reconnue coupable d'incitation à divulguer un secret médical et est condamnée à 6 mois de prison, ainsi qu'à une amende de 100 unités de base[6]. Le docteur Artyom Sorokin a été reconnu coupable d'avoir divulgué un secret médical à une journaliste et a été condamné à 2 ans d'emprisonnement dont 1 an avec sursis, ainsi qu'à une amende de 50 unités de base[6].
Le 24 novembre 2020, l'organisation internationale de défense des droits humains « Amnesty International » la reconnaît comme prisonnière d'opinion dans l'affaire Bandarenka[5]. Le même jour, par une déclaration commune, dix organisations, dont le Centre des droits de l'homme "Viasna", l'Association biélorusse des journalistes, le Comité biélorusse d'Helsinki, la reconnaissent également comme prisonnière politique[8],[9],[10]. Le vice-président de l'Association biélorusse des journalistes, Barys Goretsky, a déclaré que les autorités ne combattent pas le problème, mais les médias : "Ils pensent que si la presse n'écrit pas sur Bandarenko, les gens ne le sauront pas.Eux, bien sûr, savent tout, mais les médias sont toujours attaqués"[11].
Le 2 mars 2021, dans une lettre ouverte, les éditeurs de " TUT.BY" déclarent que la condamnation de Katsiaryna Barisevitch est illégale et injuste : " une vengeance sur elle personnellement pour son travail et une tentative de faire pression sur TUT.BY et d'autres médias indépendants". L'ensemble des journalistes, rédacteurs et employés du site signent pour la libération immédiate de Katsiaryna Barisevitch[13]. Des représentants de l'Association des journalistes allemands, de Reporters sans frontières et Cem Özdemir critiquent également la décision du tribunal[14]. Svetlana Tikhanovskaïa qualifie les décisions de justice contre le médecin et la journaliste de preuve que "pour le régime,la vérité est devenue un crime pénalement punissable", la capitaine de l'équipe féminine biélorusse de basket-ball, Katsiaryna Snytina, lui rend également visite[14]. L'Association biélorusse des journalistes condamne également la peine de prison prononcée contre Katsiaryna Barisevitch[15].