Karl August WunderlichKarl August Wunderlich
Karl Reinhold August Wunderlich est un médecin wurtembergeois, né le à Sulz am Neckar et mort le à Leipzig. Ses travaux sur la fièvre sont célèbres et contribuent à la mise au point de l’usage du thermomètre en médecine. Il présente la fièvre comme le symptôme d’une maladie et non une maladie en tant que telle. FormationFils d'un médecin mort prématurément, il est élevé par sa mère, Française, et par sa grand-mère[1]. À Stuttgart, au lycée, il se lie d'amitié avec Wilhelm Griesinger et Wilhelm Roser. À la fin du lycée en 1833, contrairement au souhait de sa mère qui le verrait volontiers prêtre, il entame des études de médecine à Tübingen. Il soutient sa thèse en 1837, part en voyage d'étude à Zürich, et surtout à Paris de 1837 à 1838, et passe aussi à Vienne. De ces voyages il tirera la matière de son premier livre en 1841[2] ; il en rapportera également les techniques de percussion et d'auscultation. Il devient assistant au Katharinen-Hospital de Stuttgart. Il obtient son titre de médecin en 1838 à la suite de son travail Die Nosologie des Typhus et, en 1840, est habilité à diriger des recherches. CarrièreIl fait sa carrière dans les hôpitaux de Tübingen jusqu’en 1850. Il enseigne alors la médecine à Leipzig et y dirige, à la suite de Johann Ritter von Oppolzer (en), un service de médecine clinique à la clinique universitaire St. Jakob. En sur les conseils de Ludwig Traube, il commence à collecter des données sur la température des patients admis dans son service hospitalier de Leipzig[3]. Il mentionne ses observations dans une série d'articles parus dans la presse médicale de langue allemande ; ces articles paraîtront également, sous forme de résumé, dans The Medical Times and Gazette britannique. Toutes ces observations seront rassemblées en 1868 dans son ouvrage majeur Das Verhalten der Eigenwärme in Krankheiten (Les variations thermiques dans les maladies)[4]. En plus de ses fonctions hospitalières, il exerce, avec succès, en tant que médecin de ville. De 1842 à 1859, il est l’éditeur de la revue Archiv für physiologische Heilkunde, qu'il a fondée avec ses amis d'adolescence Griesinger et Roser. Pendant la guerre de 1870 il dirige les services de médecine militaire de Leipzig. Wunderlich dans l'histoire de la médecineFièvre, thermomètre et courbe de températureSi la fièvre est un symptôme, pas une maladie, la fièvre nous renseigne sur la maladie : on doit à Wunderlich l'introduction des courbes de température pour suivre l'évolution des maladies. Sur la base de relevés concernant 25 000 malades et impliquant un million de mesures axillaires, Wunderlich établit en 1868 la température normale du corps humain entre 37 et 37,5 °C[5]. Il décrit les variations physiologiques quotidiennes de la température corporelle. Il croyait que chaque maladie était caractérisée par une courbe de température particulière, ce qui s'est révélé inexact. En outre, il préconisait la digitale dans le traitement de la fièvre typhoïde. Syndrome de WunderlichOn appelle « syndrome de Wunderlich » une hémorragie spontanée dans le rein, qui peut être bénigne[6] ou maligne[7]. Publications choisies
Bibliographie
Notes et références
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