Julie Pagis, née en 1980[1] au lieu-dit Le Chavoul à Reilhanette[2], est issue d'une famille de soixante-huitards[3] : ses parents ingénieurs agronomes ont quitté leurs situations respectives à Marseille pour s'installer au pied du mont Ventoux où ils exploitent une ferme depuis 1974[4],[5].
Julie Pagis a consacré sa thèse et une partie de ses recherches aux incidences biographiques du militantisme en mai 68. Elle déconstruit dans sa thèse la supposée existence d’une catégorie homogène de soixante-huitards en analysant les diverses matrices conduisant au militantisme et s’intéresse à l’héritage de mai 68 chez les enfants des acteurs militants de cette période[1],[10].
Un autre des sujets d'études de Julie Pagis est celui de la structuration des relations de sociabilité entre enfants (notamment avec Wilfried Lignier)[11]. Elle cherche à mettre en exergue le lien entre propriétés sociales des enfants (genre, origine sociale et origine migratoire) avec cette structuration[12],[13]. En 2017, elle publie avec Wilfried Lignier L'Enfance de l'ordre, dans la continuité de ses recherches[14].
Son dossier d'habilitation à diriger des recherches, en mai 2024, a pour titre Les socialisations politiques et leurs incidences biographiques, des "années 68" à aujourd'hui[9]. À travers un autre ouvrage paru en 2024, Le prophète rouge : Enquête sur la révolution, le charisme et la domination, elle revient sur des aspects moins connus de la période qui a suivi mai 68[3],[15],[16].
En octobre 2014, elle est l'une des 280 signataires de l'appel à des états généraux des sciences sociales critiques[18].
Publications
Avec Jérôme Minonzio, Entraide familiale et solidarités entre les générations, Paris, La Documentation française, coll. « Problèmes politiques et sociaux », , 200 p. (ASINB002L4LP1Q)[19]
Les incidences biographiques du militantisme en mai 68, École des hautes études en sciences sociales, (lire en ligne) (thèse)
Avec Wilfried Lignier (dir), « Le dégoût des autres », Genèses, no 96, [22]
Avec Solène Billaud, Sibylle Gollac, et Alexandra Oeser, Histoires de famille : Les récits du passé dans la parenté contemporaine, Rue d'Ulm - Presses de l'Ecole normale supérieure,
Avec Wilfried Lignier, L'Enfance de l'ordre. Comment les enfants perçoivent le monde social, Le Seuil, [23]
Avec Jean-Baptiste Comby (dir.), « Politiques de catégorisation du monde social », Politiques de communication, no 10, [24]
↑Delphine Chauffaut, « Jérôme Minonzio et Julie Pagis (dir.). Entraide familiale et solidarités entre générations. Problèmes politiques et sociaux. n°962-963, juillet-août 2009 », Revue des Politiques sociales et familiales, no 99, , p. 136-138 (lire en ligne)