Jules Célestin Récubert est le fils d’Alphonse Récubert, cultivateur à Barjols, et de Marie Hugues. Après des études à l'école normale d'instituteurs[1], il est diplômé de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, section de peinture, où il est élève de Jean-Léon Gérôme entre 1899 et 1901[2],[3]. Il est l'époux d’Augusta Imbert, professeure de collège technique[4], dont il a deux enfants, Florence et Romain.
Au début du XXe siècle, il installe son atelier à Marseille, d’abord sur le cours Pierre-Puget puis dans la rue Châteauredon. Il peint de nombreux portraits féminins[5]. Il se passionne aussi pour la sculpture et réalise sa première œuvre monumentale à Barjols en 1905. À la même période, il est nommé professeur de dessin au lycée Thiers[6]. Marcel Pagnol, qui fait partie de ses élèves, retrace ses traits dans le roman Le Temps des secrets : « Notre professeur n’avait pas du tout l’air d’un professeur. Il portait une belle barbe blonde, et de longs cheveux d’artiste. »[7].
Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, il devient dessinateur sur le front[8], chargé de ramener des croquis des tranchées ennemies[1].
Au retour de la guerre, tout en demeurant à Marseille comme professeur de dessin[9],[10],[11], il réalise les monuments aux morts de Barjols et de Pontevès. Il fait valoir ses droits à la retraite en octobre 1932[12]. Une exposition posthume de ses peintures lui est consacrée à Barjols en septembre 2019 dans le cadre des Journées européennes du patrimoine[13].
↑Une souscription nationale est lancée en 1901, à laquelle répondent positivement plusieurs communes du département. La réalisation du monument est confiée au peintre et sculpteur Jules Récubert, originaire de Barjols, également auteur de la fontaine Raynoard et des monuments aux morts de Barjols et Pontevès.
↑La fontaine porte le nom de son donateur : Toussaint Raynoard (1831-1903), né à Barjols. Il ne faut pas le confondre avec le célèbre François Raynouard (1761-1836), né à Brignoles.
Références
↑ a et b Florence Koziello, La Provence de Florette, Éditions Cheminements, 2000.
↑Archives de l’École nationale supérieure des beaux-arts, sous-série AJ52.
↑Aron Polack, Rôle de l’état de réfraction de l’œil dans l’éducation et dans l’œuvre du peintre, Éditions Ollier-Henry, 1900.
↑Journal officiel de la République française, numéro 36, 20 novembre 1946.