Jules Jean Baptiste Pouget est né le [1],[2] du mariage — célébré le à Espalion — d'Antoine Jules, né le à Espalion et mort le à Espalion, employé des ponts et chaussées, et de Julie Nathalie Mathilde Moncet, née le à Espalion.
Après avoir passé son enfance à Espalion, Jules Pouget poursuit des études secondaires au lycée de Rodez[3].
À la fin de ses études de médecine, Jules Pouget s'installe, en 1911[5], à Paris-Plage, devenu Le Touquet-Paris-Plage en 1912. Ce qui le fait venir à Paris-Plage, il en donne l'explication lors de son discours de l'inauguration, en 1935, du square Édouard Lévêque au Touquet-Paris-Plage, il dit ceci :
« Il y a 24 ans, un médecin se demandait où il fixerait ses destinées professionnelles.
Un ami lui confia que Monsieur Édouard Lévêque lui avait vanté, avec une force persuasive surprenante, la situation du Touquet-Paris-Plage, pour laquelle il entrevoyait un avenir glorieux.
Sur l'insistance de cet ami, et confiant dans le jugement de Monsieur Édouard Lévêque, ce médecin s'installait au Touquet Paris plage.
Aujourd'hui 19 juillet 1935, mon cher Monsieur Lévêque, celui à qui vous avez communiqué votre foi, à l'honneur comme Maire de cette station, de payer une date de reconnaissance personnelle et de reconnaissance publique[6]... »
Il habite la villa L'Oustal avenue Saint-Jean, qu'il habitait encore le [1].
Il est mobilisé comme médecin sous-lieutenant en 1914, et démobilisé comme médecin capitaine en 1919[1]. Il est promu médecin commandant de réserve par décret du au journal officiel du [5].
Il cesse son activité professionnelle de médecin en 1940[1].
Responsabilités politiques
Au Touquet-Paris-Plage
Jules Pouget est conseiller municipal du Touquet-Paris-Plage dès 1919[7].
Il en est élu maire le et le restera jusqu'au . Son mandat est cependant interrompu sous Vichy, ayant été mis aux arrêts par la Gestapo : le , pour avoir défendu ses concitoyens devant l'occupant, il est arrêté par la Gestapo[1].
Il est arrêté avec Recoussine, Sainsard, Sarda, Obert, Fourmanoir et Thuillier. Ils sont incarcérés à la prison de Boulogne-sur-Mer. Jules Pouget, démis de ses fonctions, expulsé du Touquet-Paris-Plage, est placé en résidence surveillée à Paris. Le , le Touquet-Paris-Plage est libéré par l'armée canadienne et Jules Pouget reprend ses fonctions municipales[8].
Dès la libération, il réunit à Paris quelques personnalités importantes touquettoises, qui étudient en parfaite harmonie les plans de réaménagement du Touquet-Paris-Plage. Il lance un appel plein de courage, d'optimisme et de volonté pour la relance de la station, qui n'avait plus ni eau, ni gaz, ni électricité.
Il est réélu maire le et conseiller général du canton le .
Jules Pouget occupe le fauteuil majoral au Touquet-Paris-Plage durant 29 années, c'est la deuxième série de mandats la plus longue après celle de Léonce Deprez.
Pendant ses mandatures, on lui doit les réalisations suivantes :
construction d'une caserne des pompiers, rue de Moscou ;
Il est également, sur certaines périodes, président du syndicat d'initiative du Touquet-Paris-Plage, de l'aéro-club de la station, du conseil d'administration de la société d'économie mixte de l'aéroport du Touquet (SEMAT).
Il est nommé membre du Comité de publicité du Syndicat d'initiative du Touquet-Paris-Plage, le [11].
Deux de ses frères habitent au Touquet-Paris-Plage, Joseph, négociant en vins, et Paul, qui travaille avec Joseph, puis qui devient acquéreur de l'hôtel de la Forêt[12].
Responsabilités associatives
En 1933, Jules Pouget est vice-président, fondateur de l'association des anciens combattants du Touquet-Paris-Plage[1].
Après sa mort, c'est Fernand Holuigue, secrétaire général de la mairie du Touquet-Paris-Plage et confident du Docteur Pouget, qui est chargé d'ouvrir son testament. Jules Pouget souhaite des obsèques simples, sans fleurs ni couronnes, ne veut aucun monument à sa mémoire et exige un délai de dix ans avant de donner son nom à une rue de la station[9].
Distinctions
Jules Pouget est nommé chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur à titre militaire en 1914-1918 le , officier le (par le ministère des Anciens combattants) et commandeur, du même ordre, le , cette dernière décoration lui est remise le par Émile Pelletier, ministre de l'Intérieur[1], il est décoré de la croix de guerre 1914-1918 palme d'argent avec trois citations[1].
↑Société académique du Touquet-Paris-Plage, Mémoires de la Société académique du Touquet-Paris-Plage Pas-de-Calais 1935-1936, Le Touquet-Paris-Plage, Brogniart-Delambre Montreuil-sur-Mer, , page 52 et 53
↑ a et bSociété académique du Touquet-Paris-Plage, mémoires de la Société académique du Touquet-Paris-Plage 2000-2002, I.E.H. 62170 Montreuil édité en 2009, 81 p., Jules Pouget page 21 à 28 écrits de Bruno Béthouart.
↑ a et bSociété académique de Paris-Plage, mémoires de la Société académique de Paris-Plage 1911 : sixième année, L. Delambre-Deroussent Paris-Plage et Montreuil, 71 p., p. 65.
↑Société académique de Paris-Plage, mémoires de la Société académique de Paris-Plage 1913 : huitième année, L. Delambre-Deroussent Paris-Plage et Montreuil, 48 p., p. 44.