Frère de Pierre Leroux, il exerce la profession d'imprimeur, participant au Phalanstère de Boussac (Creuse) à partir de 1844. Entre octobre 1845 et août 1850, les deux frères font paraître douze numéros de la Revue sociale, ou Solution pacifique du problème du prolétariat.
Accompagné de sa femme et de ses sept enfants, il tente en vain d'entretenir les siens en travaillant dans l'agriculture. En 1866, il émigre aux États-Unis et s'installe dans le Kansas, où il crée une communauté égalitaire baptisée New Humanity[1]. Toutefois, vieilli et fatigué, il cède sa part à l'un de ses gendres au début de 1867 et s'achète du matériel d'imprimerie. Correspondant officiel à Topeka du Bulletin de l'Union républicaine de langue française de Claude Pelletier en 1870[2], il fait paraître à Neuchatel, dans le nord du Kansas, un journal intitulé L'Etoile du Kansas et sous-titré « organe de la République française et universelle », du à décembre 1880.
Il s'installe ensuite dans le comté de Sonoma près de Cloverdale, en Californie, et y participe à une seconde communauté égalitaire icarienne, Icaria-Speranza, où il publie L’Étoile des pauvres et des souffrants (-)[3]. Dans le dernier numéro, le , paraît un article nécrologique, rédigé par l'un de ses fils, qui commence par ces mots : « Jules Leroux, chrétien, philosophe, communiste, vient de mourir, exilé, près de Cloverdale, Comté de Sonoma, État de Californie[4]. »
Œuvre
Aux ouvriers typographes. De la Nécessité de fonder une association ayant pour but de rendre les ouvriers propriétaires des instruments de travail, Paris, imprimerie de L.-E. Herhan, 1833, 15 p.
Le Prolétaire et le bourgeois, dialogue sur la question des salaires, où l'on démontre que la baisse des salaires ne profite à personne, Paris, Perrotin, 1840, 32 p.
Thomas le rageur, comédie-vaudeville, (créé au Gymnase dramatique, ), Paris, Beck, 1842, 20 p.
Qu'est-ce que la république ? À propos de la circulaire de M. de Lamartine. Liberté, égalité, fraternité, unité. À MM. les membres du gouvernement provisoire (signé : Jules Leroux, de Boussac), Paris, G. Sandré
Aux électeurs de la Creuse (), Boussac
Lettre d'un candidat de 1849 aux électeurs d'avant 1848, au sujet d'un fait étrange de leur histoire passée, (signé : Jules Leroux, ), Boussac, imprimerie de Pierre Leroux
Élection dans la Creuse. À tous (.), Paris, G. Sandré
Proposition tendant à l'abolition de la misère par la création d'une institution sociale nouvelle, présentée, le , Paris, imprimerie de l'Assemblée nationale, 1851, 1 p.
De la guerre d'Orient, de son principe et de sa fin, Corning (Iowa), Se vend chez l'auteur, 1877, 15 p.