Jovan DučićJovan Dučić
Œuvres principales
Compléments
Jovan Dučić (en serbe cyrillique : Јован Дучић ; né le à Trebinje et mort le à Gary) est un diplomate et un écrivain serbe. Il a été membre de l'Académie royale de Serbie[1]. BiographieJovan Dučić est né à Trebinje en Bosnie-Herzégovine, où il termine ses études élémentaires. Son père, Andreja, était un commerçant tué dans le soulèvement de l'Herzégovine en 1875. Il a vécu avec sa mère et sa sœur Milena, ainsi qu'avec deux enfants issus d'un premier mariage. Après le déménagement de la famille à Mostar, Jovan Dučić devient apprenti commerçant chez son demi-frère ; à cette époque, Mostar ne possédant pas de lycée, il continue ses études à Sarajevo et à Sombor, et, en 1893, il devient maitre d’école puis professeur. Il enseigne à Bijeljina, où il rencontre lors d'un bal à l'hôtel « Drina » une étudiante qui finit ses études, Magdalena Nikolić. Il habite un certain temps avec elle. Jovan Dučić est arrêté par les autorités de la ville et expulsé en mai 1894 à cause des poèmes patriotiques Otadzbina (Ne trza te užas b’jede, nit’ te trza užas rana/Mirno spavaš, mila majko, teškim sankom uspavana) et Oj Bosno. Il enseigne à l’école religieuse du monastère de Žitomislić avant de retourner à Mostar, où il fonde, avec Aleksa Šantić, le magazine littéraire Zora. Il participe également à l'organisation Gusle. En 1899, il reprend des études à la faculté de lettres de Genève et va y résider à la rue De Candolle, 32. Sa carrière diplomatique commence en 1907, avec un poste au ministère des Affaires étrangères. Il est élu membre extérieur de l’Académie royale de Serbie et il en devient un membre permanent en 1931. Il exerce des fonctions de représentation diplomatiques à Istanbul, Sofia, Athènes, Le Caire, Rome et Madrid et, en 1937, il devient ambassadeur du royaume de Yougoslavie à Bucarest. En 1941, Dučić s'exile aux États-Unis, à la suite de l’invasion et de l’occupation de la Yougoslavie par les nazis ; il y rejoint son cousin Mihajlo qui habitait dans la ville de Gary. Il dirige alors l'association des membres de la diaspora serbe fondée par Mihajlo Pupin en 1914. Il écrit des poèmes, des livres d’histoire et des articles de journaux en serbe ; il proteste contre les massacres des Serbes par le régime pro-nazi des oustachis croates et s'attire le mécontentement de certains Yougoslaves qui lui reprochent son idée d'une Grande Serbie, position qui attire également sur lui l'attention du gouvernement américain et de la CIA. Jovan Dučić est mort le et il a été enterré au monastère orthodoxe serbe de Saint-Sava à Libertyville dans l'Illinois. Dans son testament, il avait exprimé le souhait d'être enterré dans sa ville natale de Trebinje, vœu finalement réalisé le , quand il a été inhumé dans l'église du monastère de Hercegovačka Gračanica. Œuvres
Prix Jovan DučićLe prix Jovan Dučić est décerné pendant Les soirées de Dučić (Дучићеве вечери) à Trebinje. En 2007, le prix a été décerné par la neuvième fois et attribué à Djordje Slaboje. En 2008, le prix a été attribué à Strahinja Zivko, pour Zapamcenja. L'ouvrage évoque les victimes de souffrances serbes. À propos de son livre, Strahinja Zivak affirme : « Ces livres n'existent pas pour qu'on pleure sur eux, mais pour voir plus loin qu’on voit d’habitude, pour que notre histoire du XXe siècle offre des messages et lignes directrices pour l'avenir ». Lors de la même soirée a également eu lieu une exposition réalisée par la première colonie d’art Klinje-Gacko 2008. Notes et références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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