Josephine Meckseper grandit à Worpswede, en Allemagne, où une communauté d'artistes s'était installée au début du XXe siècle. Son père Friedrich Meckseper, né en 1936, est artiste[1].
Le travail de Josephine Meckseper est influencé par l'Internationale situationniste et par le groupe libertaire anglais The Angry Brigade[3]. En 1994, Josephine Meckseper fonde FAT Magazine, distribué dans les supermarchés, les galeries et les musées, parfois collé sur les murs en hommage à Jean-Paul Marat. Quatre numéros de la revue sont sortis depuis 1994[4].
Les installations, les sculptures, les photographies et les vidéos, les magazines et les vitrines montrent les liens et les influences entre la culture de la consommation et la production culturelle. Josephine Meckseper allie l'esthétique du modernisme avec le discours et le langage commercial[5], en les combinant avec des images et des artefacts d'événements historiques et politiques[6]. Souvent les signatures de ses affiches sont des clins d'œil à la peinture européenne du 20e siècle, comme le constructivisme russe[7].
Manhattan Oil Project
En 2012, Josephine Meckseper présente son projet Manhattan Oil Project, une installation au coin de la 46e rue et de la 8e avenue, à New York. Cette installation comportent deux monumentales sculptures cinétiques hautes de 25 pieds[8]. Elle s'inspire des pompes à huile que l'artiste a découvert à Electra, une ville autrefois célèbre pour être la capitale au Texas de la pompe. Chaque sculpture est motorisée pour simuler les mouvements de la pompe à huile. Placé dans un terrain vague près de Times Square, la pompe rappelle les ruines des villes fantômes, les monuments abandonnés de l'Amérique en déclin et le passé industriel.
Pellea[s]
Josephine Meckseper réalise le film Pellea[s] en 2018. Elle exprime, à travers le cinéma les récits et les relations contenues dans l'univers, dans son verre et miroir vitrines. Josephine Meckseper explique, "Pellea[s] développe un discours historique, à travers le cinéma et les récits. C'est une adaptation moderne de la pièce Pelléas et Mélisande de Maurice Maeterlinck, confondue avec la politique actuelle de la réalité du NOUS."[9]