Joseph Serlin
Joseph Serlin, né le à Crachier (Isère) et mort le à Dommartin (Rhône), est un homme politique français. BiographieEntré sur concours à la mairie de Lyon, Joseph Serlin gravit tous les échelons de la hiérarchie municipale jusqu’aux fonctions de secrétaire général, qu’il atteint en 1909[1]. Pendant la Première Guerre mondiale, il assure dans des conditions délicates le ravitaillement de la population lyonnaise. En 1932, il prend sa retraite de secrétaire général de la mairie et devient sénateur à la suite des élections sénatoriales de 1932 dans l’Isère, où il recueille 668 voix sur 1 230 suffrages exprimés. Auparavant il avait été conseiller général et maire de Crachier, mais ses fonctions lui interdisaient de pouvoir cumuler un autre mandat. Au Sénat, il fait partie du groupe de la Gauche démocratique et devient membre de la commission de l'administration générale, départementale et communale (1933-1940), et aussi à celle des douanes (1937-1941). Il décide de voter favorablement l'attribution des pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain le mercredi lors du congrès de Vichy. Durant la guerre, il rejoint néanmoins la Résistance et il fournit des centaines des cartes d’alimentation aux jeunes gens requis par le Service du travail obligatoire[2]. Le (durant l’occupation allemande), son corps est retrouvé au lieu-dit « La Chicotière » près de Dommartin, à proximité du viaduc du chemin de fer[3]. Il avait été abattu de plusieurs balles dans la nuque, et sur son pardessus est épinglée une feuille de papier portant l’inscription « MNAT ». Il semblerait donc qu'à l’origine de cet assassinat il y ait eu le Mouvement national antiterroriste, créé en 1943 pour lutter contre la Résistance en tuant les notables qui avaient un rapport plus ou moins étroit avec la Résistance. Son enterrement dans sa commune du Crachier fut suivi par une foule recueillie. HommagesLors de sa séance du , le conseil municipal de Dommartin délibère pour l’érection d’un monument à la mémoire de Joseph Serlin :
À l'élévation de son buste en 1946, l'émotion fut très forte et le maire Édouard Herriot touchera ces quelques mots pour saluer sa mémoire[4] :
Il existe une rue Joseph-Serlin à Lyon [5],[6], le monument érigé à la Chicotière, un buste érigé en Place du Maréchal-Lyautey, et une place à La Verpillière (38). Détail des fonctions et des mandats
Bibliographie
Notes et références
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
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