Joseph Morand

Joseph Morand
Joseph Morand

Naissance
Allemans (Dordogne)
Décès (à 55 ans)
Boizenburg (Duché de Mecklembourg-Schwerin)
Mort au combat
Origine Drapeau de la France France
Arme infanterie
Grade Général de division
Années de service 17741813
Distinctions Baron de l'Empire
Commandeur de la Légion d'honneur

Joseph Morand, né le à Allemans (Dordogne), mort le à Boizenburg (Duché de Mecklembourg-Schwerin), est un général français de la Révolution et de l’Empire.

États de service

Paque à Mussidan.

Il entre en service le comme volontaire dans le régiment de Guyenne-infanterie, et le il passe en qualité de cadet gentilhomme dans le régiment de Picardie. Il est nommé successivement sous-lieutenant le , lieutenant en second le , lieutenant en premier le et capitaine le . Il quitte le service en 1788.

Rattrapé par la Révolution, il commande la Garde nationale du canton de Mussidan en 1789 avant de reprendre du service le , comme capitaine dans le régiment de Bourbon-infanterie. Le il devient aide de camp du général Ruault, et il fait en cette qualité la campagne de l’armée des Ardennes et de celle du Nord.

Après le siège de Maastricht en février 1793, il parvient à sauver, pendant la nuit, trois bataillons qui étaient restés dans la ville de Tongres, cernée par quatorze mille Autrichiens, et à faire évacuer tous les magasins qui s’y trouvaient. Il se signale de nouveau le suivant à la bataille de Neerwinden, où il a trois chevaux tués sous lui et il reçoit deux blessures graves. Il reste néanmoins quatre heures sur le champ de bataille, il parvient à réunir 1 200 tirailleurs, et prenant leur tête, il arrête la progression de l’ennemi. Il est nommé adjudant-général le et à la fin de la campagne il est affecté à l’armée des Pyrénées occidentales, où il fait les guerres de l’an II et de l’an III.

Le avec deux cents hommes d’avant-garde, il met en déroute, dans la vallée d’Ochagavía deux mille Espagnols placés dans des positions avantageuses, les poursuit pendant deux heures, et rejoint ensuite sa colonne restée en arrière. Cette affaire lui mérite le grade de général de brigade le . Le suivant il fait partie de la division Marbot, avec laquelle il participe à l’enlèvement de vive force des cantonnements d’Olague. Dans cet engagement, il prend à l’ennemi soixante mille cartouches d’infanterie, et 2 600 Espagnols sont tués ou faits prisonniers.

En l’an IV il est envoyé à l’armée de l'Intérieur, et de l’an V à l’an VII, il fait les guerres à l’armée de Sambre-et-Meuse. Il est nommé général de division le , et commandant de Paris sous les ordres du général Lefebvre.

En l’an VIII il est employé comme inspecteur général d’infanterie à l’armée d’Italie avant de se voir confier par le premier Consul le commandement de la 23e division militaire en Corse.

Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le , et commandeur de l’ordre le .

Le , en représailles à l’attaque d'une caserne, il ordonne l’arrestation de 167 hommes du village d’Isolaccio-di-Fiumorbo âgés de 15 à 80 ans. Quelques-uns sont fusillés. Les autres sont déportés en masse dans diverses prisons d’où la plupart ne reviennent pas. Cette tragédie est encore commémorée de nos jours par l'association Mimoria[1],[2],[3].

Il est nommé baron de l'Empire le .

Rappelé de Corse le , pour faire partie de l’expédition de Russie, il prend le commandement de la 34e division d’infanterie du 11e corps de la Grande Armée. Le il commande la 1re division du 1er corps d’armée lorsqu’il est blessé mortellement d’un coup de boulet lors des combats de Lunebourg le suivant, au moment où il dirigeait sa division sur les colonnes ennemies.

Il meurt le à l’hôpital de Boizenburg.

Armoiries

  • Baron de l'Empire le (décret), le (lettres patentes).
  • D'azur au chevron d'argent, accompagné en chef de deux étoiles du même et en pointe d'une épée haute d'or, au comble du même chargé de trois lionceaux de sable. Franc-quartier des Barons titrés de l'armée brochant au neuvième de l'écu - Livrées : bleu, blanc, jaune, rouge, noir.

Dotations

  • Le , dotation de 2 000 francs de rente annuelle sur la Westphalie.

Notes et références

  1. « Monument à la mémoire des hommes arrêtés en juin 1808 à Isolaccio di Fiumorbo », sur corsicatheque.com (consulté le ).
  2. Patrick Bonin, « Le souvenir des déportés honoré avec émotion », Corse-Matin,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Isulacciu di u Fium'Orbu, juin 1808 : chronologie des évènements et agissements… », sur mausoleo.giussani.free.fr (consulté le ).