Joseph FernandeJoseph François Fernande, né à Bruges le et mort dans cette même ville le , est un sculpteur des Pays-Bas autrichiens. BiographieIssu d'une famille d'artisans, Joseph Fernande étudie le dessin à l'Académie de Bruges, sous la direction du peintre Matthias de Visch[1]. En 1763, il se rend à Paris avec plusieurs de ses condisciples (notamment Joseph-Benoît Suvée) et y poursuit ses études à l'Académie de Saint-Luc[2]. Il s'inscrit ensuite à l'Académie royale, où il est le « protégé » du sculpteur Louis-Claude Vassé[3]. Travaillant au placement de statues dans le château de René Mans de Froulay de Tessé, Fernande se casse le bras en tombant d'un échafaudage[4]. Le comte de Tessé le recommande à l'ambassadeur du Saint-Empire à Paris, le comte de Mercy-Argenteau[5]. Grâce à l'intervention de ce diplomate auprès des autorités de Bruxelles et de Vienne, Fernande obtient une pension qui lui permet de se perfectionner à Rome, où il suit des cours à l'Académie de France[1]. Il y exécute notamment, en 1775, un buste de l'archiduc Maximilien d'Autriche, en voyage en Italie[6]. À Florence, le grand-duc Léopold l'encourage à montrer le buste de son frère à l'impératrice Marie-Thérèse[7]. Le sculpteur se rend donc à Vienne, où l'impératrice lui accorde une lettre de recommandation pour le prince Charles de Lorraine. Fernande s'installe ensuite à Bruxelles, où il travaille à la décoration du palais achevé par Laurent-Benoît Dewez[8]. En 1779, le comte de Mercy-Argenteau introduit Fernande à la cour de Versailles, où il obtient l'autorisation d'exécuter un buste de marbre de la reine de France Marie-Antoinette[9]. De retour à Vienne, Fernande offre ce buste à l'impératrice Marie-Thérèse[8]. Dans les années 1780, Fernande travaille pour le compte de plusieurs abbayes. Six statues du sculpteur ornent encore l'église de l'abbaye de Vlierbeek. À Bonne-Espérance subsistent quatorze statues et cinq bas-reliefs de Fernande[8]. Durant les années qui précèdent la révolution brabançonne, Joseph Fernande fréquente les milieux révolutionnaires et est notamment l'ami du peintre Pierre De Glimes, un proche de Jeanne de Bellem. À la suite de la Révolution française, son nom est mentionné dans une liste de suspects[10]. Fernande retourne alors dans sa ville natale flamande, où il meurt subitement le [11]. Références
AnnexesBibliographie
Liens externes
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