Fils de Charles-Théophile Charlebois, peintre d'enseignes montréalais, Joseph Charlebois fait ses études à l’académie commerciale catholique de Montréal, dirigée par Urgel-Eugène Archambeault. Il y étudie le crayon et le fusain auprès des peintres Joseph-F. Brouchoud et Luigi Giovanni Vitale Capello[1]. En 1890, il entre à la voirie de la ville de Montréal où il devient chef dessinateur à partir de 1906[2].
Parallèlement, il débute en une carrière de caricaturiste, tout d'abord à l'hebdomadaire libéral Les Débats[3], interdit en par Mgr Bruchési. La même année, il lance la revue satirique, Le Taon, qu'il publie de façon irrégulière jusqu'en 1910[4].
Charlebois publie quelques autres numéros du Taon de 1907 à 1910 et continue à collaborer à divers titres généralistes (L'Action, La Patrie, Le Nationaliste d'Olivar Asselin et La Presse) comme satiriques et humoristiques (La Bombe, L'Indiscret et Le Canard). Une douzaine de recueils de ses dessins humoristiques sont édités[3],[2]. Ses cibles politiques préférées sont Lomer Gouin, sir Wilfrid Laurier, Henri Bourassa et Médéric Martin[1]. En 1911, il publie chez J.A Lefebvre (qui sera le premier éditeur québécois de Maria Chapdelaine[8]) La Bêche (the Spade) ou les Assimilateurs en action, qui dénonce l'assimilation des canadiens français de la Nouvelle-Angleterre par clergé irlandais catholique[4],[1].
En 1920, il s'installe à New York pour y travailler comme enlumineur et chef d'atelier chez Ames and Rollinson[3]. En 1928 il voyage en France et revient l'année suivante à Montréal où il établit son atelier d'enlumineur à la Place Phillips, puis sur la rue Drummond[9],[4].
Joseph Charlebois meurt le 21 octobre 1935 à son logis de la rue Milton à Montréal.
↑Normand Cormier et Bibliothèque nationale du Québec, Maria Chapdelaine : évolution de l'édition 1913-1980, Montréal, Ministère des affaires culturelles, Bibliothèque nationale du Québec, (ISBN2-550-01473-1 et 978-2-550-01473-7, OCLC8010994, lire en ligne), p. 47