José Subirà-Puig, né le à Barcelone et mort le à Créteil[1], inhumé à Marcilly le Hayer (Aube), est un sculpteur d'origine espagnole.
Biographie
José Subirà-Puig est né en Espagne sous le nom espagnol José Subirá Puig (en catalan, « Josep Subirà i Puig »). Après des études à l'école des Beaux-arts de la Llotja de Barcelone dans l'atelier de es:Enric Monjo, il effectue des stages dans l'atelier du sculpteur Fenosa.
De 1942 à 1945, il apprend la taille directe sur la pierre et le bois.
En 1951, il fait une première exposition personnelle à Barcelone puis régulièrement à Paris, essentiellement à la galerie Ariel. Il participe aux IVe (1951), Ve (1952), VIIIe (1955), salon d'octobre au Musée d'art contemporain de Barcelone.
En 1953 et 1955, il participe à la IIe, et IIIe, Biennale Hispano-Américaine de Madrid. Il découvre Paris et décide de s'y installer (1953). Il s'y lie d'amitié avec des artistes, comme René Char et Ossip Zadkine et expose régulièrement à Paris, essentiellement à la galerie Ariel, boulevard Haussmann.
En 1962, il utilise pour la 1re fois des douves de tonneaux pour concevoir ses œuvres. Cette pratique va l'amener à pratiquer presque exclusivement le bois, notamment le bois tourné, puis des pièces plus importantes qu'il ajuste et visse ensemble.
À partir de 1967 c'est Yvonne et Christian Zervos qui le remarquent et l'encouragent. Ils organisent, à la galerie Cahiers d'Arts à Paris sa première grande exposition personnelle.
Parlant du travail du sculpteur, René Char écrivait : « Voilà un fils des arbres ré-assembleur de douves, revenu sur nous du naufrage de l'Arche et de l'éclair d'Hiroshima »[2].
Il entre au comité directeur du salon de la Jeune sculpture en 1971. En 1973 l’État lui commande des réalisations monumentales. Chargé de cours à la Sorbonne (1974), une exposition lui est consacrée dans la Galerie Ariel du jeudi au , à Paris. Pour l'occasion, Gérard Xuriguera dédicace un livre consacré à l'artiste[3].
Il reçoit en 1984 la distinction de Chevalier dans l'Ordre des Arts et Lettres et, en 1985 devient Lauréat de la Fondation Elf Aquitaine. Il obtient aussi en 1986 le premier prix international prix de sculpture de l'Association pour le Développement des Arts à Collioure.
En 1987, il publie l'ouvrage Éloge du Bois. Le musée de Castres possède deux œuvres de l'artiste dont Morandi Enfermé qui recompose en trois dimensions des natures mortes de Giorgio Morandi, Georges Braque, Pablo Picasso, leur donnant ainsi un nouvel espace pensé par lui.
Depuis 2006, il était membre du Comité d’Honneur du Prix Christian et Yvonne Zervos[4].
Œuvres
1955
Hommage à Antonio Machado, Maison de la Pensée française, Paris.
1957
Xe salon d'Octobre au Musée d'Art moderne de Barcelone.
1958
Xe salon de la Jeune Sculpture à Paris.
1959
XIe salon de la Jeune Sculpture au musée Rodin à Paris.
Ire Biennale de Paris.
1960
XIe salon de la Jeune Sculpture au musée Rodin à Paris.
1961
Exposition personnelle à la galerie Syra à Barcelone.
Ve Salon de Mai à Barcelone.
IIe Exposition internationale de sculptures au musée Rodin à Paris.
1962
Sélection de la critique, exposition anthologique à Madrid.
1963
Exposition à la galerie Mouffe à Paris.
1964
Participation à une exposition de groupe à la galerie Karl Flinker à Paris.
1965
XXIe Salon de Mai à Paris.
Exposition de groupe à la galerie Ariel à Paris.
1966
XXIIe Salon de Mai à Paris.
Participation à l'exposition Peintres et sculpteurs espagnols en France au château de Saint-Ouen.
José Subirà-Puig a réalisé un grand nombre de sculptures monumentales en France. Un certain nombre ont été commandées par l'État pour être installées dans des bâtiments publics : établissements scolaires et universitaires, tribunaux (Faculté de médecine de Bordeaux, cour d'appel de Reims).
D'autres sont commandées par des entreprises privées, usines, espaces d'exposition. Une Grande Girouette réalisée en 1988 à Guyancourt. C'est aussi une sculpture monumentale, revêtue en bois sur une armature en acier, symbole d'un gros papillon dont les ailes tournent au gré du vent.