John Atkinson Grimshaw ( – ) est un peintre britannique de l’époque victorienne, remarquable et imaginatif[1], surtout connu pour ses paysages bucoliques et urbains[2],[3].
Ses premières peintures ont été signées JAG, J. A. Grimshaw ou encore John Atkinson Grimshaw, mais il a finalement choisi Atkinson Grimshaw.
Biographie
John Atkinson Grimshaw est né le dans la ville de Leeds, dans le Yorkshire de l'Ouest en Angleterre. Il se marie en 1856 avec une cousine éloignée, Frances Hubbard (1835-1917). En 1861, au grand dam de ses parents, il abandonne son emploi au Great Northern Railway, pour commencer une carrière artistique. Il commence à exposer en 1862, aidé par la Leeds Philosophical and Literary Society, présentant des peintures où figurent principalement des oiseaux, des fruits et des fleurs[4]. Grimshaw est tout d’abord influencé par les peintres préraphaélites. Fidèle à leur style, il représente les couleurs et les éclairages avec force détails. Par la suite, il peint des paysages saisonniers, ou sous un temps particulier.
Il obtient du succès dans les années 1870 et achète une résidence secondaire à Scarborough, dans le Yorkshire du Nord, qui devient l’un de ses sujets favoris ; il peint à cette période plus de scènes d’intérieur, sous l’influence de James Tissot et de l’esthétisme[5]. Dans ses travaux suivants, il imagine des scènes des époques grecque et romaine ; il peint aussi des sujets littéraires de Henry Longfellow et Alfred Tennyson[Note 1], parmi lesquels Elaine (1877) et The Lady of Shalott (1878)[6].
Dans les années 1880, Grimshaw représente principalement des scènes urbaines au clair de lune, sur les docks de Londres, Leeds, Liverpool ou Glasgow. Il conserve à cette fin un studio à Chelsea[Note 2]. Ses peintures dépeignent le monde victorien, tout en évitant de représenter la réalité assez triste des villes industrielles. Shipping on the Clyde, représente ainsi les docks de Glasgow, évocation lyrique des industries ; Grimshaw y retranscrit la brume et le brouillard, avec beaucoup de précision. On Hampstead Hill, de 1881, est considéré comme l’une des œuvres les plus réussies de Grimshaw, capturant l’ambiance d’un crépuscule, avec une variété de sources de lumière. Dans la suite de sa carrière, ce type de crépuscule, avec une scène urbaine sous une lumière jaune, a été assez populaire, particulièrement chez les patrons de la classe moyenne[4].
Grimshaw est mort le , et a été enterré au cimetière de Woodhouse, un quartier résidentiel de Leeds. Il est resté connu pour ses paysages urbains ; n’ayant pas laissé de lettres, coupures de presse ou notes, il reste difficile de connaître sa pensée. Il y a eu un regain d’intérêt pour ses œuvres dans la seconde moitié du XXe siècle.
1892, Boats at Anchor in an Estuary, musée de Leeds (LEEAG.1964.0011)
1892 ou 1893, Snow and Mist (Caprice in Yellow Minor), musée de Leeds (LEEAG.2000.0063)
1893, Knostrop Cut, Leeds, Sunday Night, musée de Leeds (LEEAG.1995.0020)
après 1851, Boar Lane by Lamplight, musée de Leeds (LEEAG.1989.0002)
après 1851, carte de Noël, musée de Leeds (LEEAG.1980.0011.0009)
après 1856, The Tower of London, musée de Leeds (LEEAG.1980.0011.0004)
après 1868, On the Tees, near Barnard Castle, musée de Leeds (LEEAG.1988.0030)
date inconnue, Golden Visions, Harris Museum and Art Gallery
date inconnue, Londres au crépuscule, Collection privée, vente 1997[10]
Notes et références
Notes et traductions
↑Grimshaw a nommé tous ses enfants d’après des personnages des œuvres d’Alfred Tennyson.
↑Son studio à Chelsea est situé non loin de celui du peintre impressionnisteJames Abbott McNeill Whistler. Après avoir rendu visite à Grimshaw, celui-ci déclare : « Je me considérais comme l’inventeur des nocturnes, jusqu’à ce que je voie des images de nuit de Grimmy » (« I considered myself the inventor of nocturnes until I saw Grimmy's moonlit pictures », cité par Lambourne 1999, p. 112–113).