Grunert commence ses études en 1815 à l'université Martin-Luther de Halle-Wittemberg, où il étudie d'abord l'architecture, mais les cours de Johann Friedrich Pfaff le séduisent pour les mathématiques. Il étudie auprès de Carl Friedrich Gauß à Göttingen puis retourne à Halle, où il obtient un doctorat en 1820, avec une thèse intitulée : « De resolutione functionum fractarum in fractiones simplices partiales »[2]. De 1821 à 1828 il est enseignant au lycée de Torgau; en même temps, il occupe à Torgau la place de professeur à l'École militaire de la 6e division et celle de membre de la Commission militaire d'examen[2]. puis il travaille jusqu'en 1833 au gymnase de Brandebourg-sur-la-Havel ; c'est là qu'il termine le Dictionnaire de Klügel[3],[4]. En 1833 il est nommé professeur titulaire (ordentlicher Professor) de mathématiques à l'université de Greifswald, où il reste jusqu'à sa mort. Il enseigne également, à partir de 1838, à l'Académie royale d'État et d'agriculture d'Eldena(de)[5].
Ses manuels d'enseignement pour les classes terminales et intermédiaires des lycées ont été réédités plusieurs fois. Il était également rédacteur en chef de la revue Archiv der Mathematik und Physik[6]. Cette revue contient quelque 500 notes, commentaires ou articles de Grunert[2].
Wörterbuch der reinen Mathematik (Leipzig 1833–1836, 2 vol.)
Elemente der Differential- und Integralrechnung (Leipzig 1837, 2 parties) [lire en ligne]
Elemente der ebenen, sphärischen und sphäroidischen Trigonometrie (Leipzig 1837)
Leitfaden für den ersten Unterricht in der höhern Analysis (Leipzig)
Elemente der analytischen Geometrie (Leipzig 1839, 2 vol.)
Lehrbuch der Mathematik und Physik für staats- und landwirtschaftliche Lehranstalten (Leipzig 1841–50, 3 vol.)
Optische Untersuchungen (Leipzig 1846–51, 3 vol.)
Beiträge zur meteorologischen Optik und zu verwandten Wissenschaften (Leipzig 1850, part 1)
Loxodromische Trigonometrie (Leipzig 1849)
Geometrie der Ebene und des Raums (Greifswald 1857)
Theorie der Sonnenfinsternisse (Vienne 1855)
Bibliographie
Maximilien Curtze, « Notice sur la vie de Jean-Auguste Grunert », Bulletin des Sciences Mathématiques et Astronomiques, t. 3, , p. 285-288 (lire en ligne)
Karin Reich, « Miszellen zu Leben und Werk des Mathematikers Johann Friedrich Pfaff (22.12.1765–21.4.1825) », dans Sergei S. Demidovet. al (éditeurs), Amphora. Festschrift für Hans Wussing zu seinem 65. Geburtstag, Basel, Birkhäuser, (ISBN3-7643-2815-0), p. 551–596, (surtout p. 566)
Peter Schreiber, « Johann August Grunert and his "Archiv der Mathematik und Physik" as an integrative factor of everyone's mathematics in the middle of the 19th century », dans Catherine Goldstein (éditrice), L'Europe mathématique. Histoires, mythes, identités, Paris, Édition de la Maison des sciences de l'homme, (ISBN2-7351-0685-3), p. 431–444
Notes et références
↑ Ce portrait fait partie de la série Bildnisse Greifswalder Professoren de Wilhelm Titel.
↑« Mathematisches Wörterbuch, oder Erklärung der Begriffe, Lehrsätze, Aufgaben und Methoden der Mathematik, mit den nöthigen Beweisen und literarischen Nachrichten begleitet, in alphabetischer Ordnung », de Georg Simon Klügel, Leipzig, Schwickert. tomes I-IIÏ (A-P), 18O3-18O8, par Klügel. — tome IV (Q-S), 1823, par C.-Br. Mollweide. — tome V (T-Z), 1831, et suppléments, tomes I et II, 1833-1836, par J.-A. Grunert (cité dans Bull. des Sciences mathém. et astron., tome I. (mai 1870.)
↑Le volume 55 des Archiv contient la nécrologie de Grunert par Maximilian Curtze.
↑Franz von Kobell, « Johann August Grunert (nécrologie) », Sitzungsberichte der mathematisch-physikalischen Classe der k. b. Akademie der Wissenschaften zu München, vol. 3, , p. 133 (lire en ligne).
↑Les mémoires de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences des lettres et des arts sont numérisés sur Gallica.