Jenny Rossignon

Jenny Rossignon
Portrait de Jenny Rossignon en première page de la partition Jenny du compositeur Luis Baca Elorreaga (es) (1850).
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 86 ans)
VersaillesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Période d'activité
1841-1856
Père
Fratrie
Parentèle
François Stanislas Rossignon (d) (oncle paternel)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Tessiture

Jenny Rossignon, née le à Paris et morte le à Versailles, est une artiste lyrique soprano française du milieu du XIXe siècle.

Elle a essentiellement interprété des airs religieux, dans des salons ou des églises.

Biographie

Famille et entourage

Louise Jenny Rossignon naît en 1815 à Paris, fille de Louis Joseph Toussaint Rossignon et de Caroline Joséphine Aulagnier, son épouse[1]. Originaire du Nord et fils d'un peintre en bâtiment et doreur[2], son père devient artiste peintre à Paris vers 1810. Son oncle François Stanislas Rossignon a été peintre de portraits[3],[4].

Jenny Rossignon a plusieurs frère et sœurs : (Caroline Marie) Octavie, née en 1807, peintre et caricaturiste ; (Louis Amédée) Émile, né en 1813, sous-chef du ministère de la Guerre[5] ; (Marie) Louise, née en 1830, chante occasionnellement en public au milieu des années 1850[6].

À l'automne 1871, elle perd coup sur coup sa sœur Octavie et ses parents[7],[8],[9].

Parcours

Jenny Rossignon fait son apprentissage de chanteuse soprano auprès du ténor Antoine Ponchard[10]. Elle donne ses premières représentations en public en 1841, dans les salons du facteur de pianos Pierre Bernhardt, rue Buffault.

À partir de 1844, elle chante notamment dans les salons d'Ignace Pleyel, rue Rochechouart[11]. Dans la Revue et gazette musicale[12], on lit : « Un public à manières aristocratiques, choyé, placé avec toutes sortes d'égard, entourait il y a quelques jours, chez Pleyel, l'estrade de la publicité, sur laquelle paraissait pour la première fois, que nous sachions, une cantatrice peu connue dans le monde musical, Mlle Jenny Rossignon. Nous avions envie de substituer l' l au lieu de l' n qui termine ce nom, et que nos imprimeurs avaient mis là par mégarde, cette erreur nous offrant d'ailleurs l'occasion de dire avec une galanterie typographique et toute française que la bénéficiaire avait chanté comme son homonyme ailé. » Au répertoire de la jeune femme figurent notamment des airs religieux, de Luigi Cherubini[13] ou de François-Adrien Boieldieu[14] par exemple. Il arrive que sa sœur Octavie dessine sur le vif durant les concerts, croquant le public venu l'écouter chanter[15].

À partir de 1849, Jenny Rossignon se produit régulièrement dans des églises, à Paris ou dans les environs, et parfois en compagnie de sa sœur Louise[16]. Elle chante en particulier à Notre-Dame-de-Lorette[17] pendant le mois de Marie[18]. En 1850, le compositeur Luis Baca lui dédie une polka, intitulée Jenny[19].

Sa carrière se termine vers 1856[20].

Établie à Versailles, Jenny Rossignon meurt, chez sa sœur, 35 boulevard de la Reine, où elle demeurait[7].

Hommage

  • Luis Baca, Jenny, polka pour piano, 1850, Paris, Boieldieu[19].

Notes et références

  1. Relevé de baptême, , paroisse Saint-Eustache, Paris, France, Naissance et baptêmes, 1546-1896, FamilySearch [lire en ligne]
  2. Acte de naissance no 60, , Avesnes-Sur-Helpe, Archives départementales du Nord
  3. Acte de décès no 328, , Compiègne, Archives départementales de l'Oise
  4. Emmanuel Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays. Tome 3, Paris, Roger et Chernoviz, 1911-1923 (lire en ligne), p. 666
  5. « Rossignon, Louis Amédée Emile - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  6. « Écho universel », sur Gallica, Le Pays, (consulté le ), p. 3
  7. a et b Acte de décès no 1012, , Versailles, Archives départementales des Yvelines
  8. Acte de décès no 2387, , Versailles, Archives départementales des Yvelines [lire en ligne] (vue 471/551)
  9. Acte de décès no 2419, , Versailles, Archives départementales des Yvelines [lire en ligne] (vue 478/551)
  10. « Musique », sur Gallica, Courrier des théâtres, (consulté le ), p. 4
  11. « Musique », sur Gallica, Le Coureur des spectacles..., (consulté le ), p. 2
  12. « Coup d’œil musical sur les concerts de la semaine », Revue et Gazette musicale, no 11,‎ , p. 94 (lire en ligne)
  13. « Programme du concert », sur Gallica, Journal de Seine-et-Marne, (consulté le ), p. 5
  14. « Écho universel », sur Gallica, Le Pays, (consulté le ), p. 3
  15. « Concerts », Gazette musicale de Paris, no 15,‎ , p. 115 (lire en ligne)
  16. « Faits divers », sur Gallica, L'Industriel de Saint-Germain-en-Laye, (consulté le ), p. 3
  17. Fanny Gribenski, « ‘La Musique attire aux Églises et les fait aimer.’ Contribution à l’étude des usages diversifiés du concert au XIXe siècle », Revue de musicologie,‎ (HAL hal-02462566, lire en ligne)
  18. « Hier a été célébré... », sur Gallica, L'Écho du Midi, (consulté le ), p. 3
  19. a et b Luis Baca, Jenny : polka brillante pour le piano : [op. 4], (lire en ligne)
  20. « Nouvelles et faits divers », sur Gallica, L'Industriel de Saint-Germain-en Laye, (consulté le ), p. 2

Liens externes