Jeanine Nadjia Belkhodja Kessous dite Jeanine Belkhodja, née le à Alger et morte le à Paris (13e arrondissement) est une médecin algérienne.
Biographie
Une des premières étudiante à la Faculté d’Alger[1], elle devient communiste sans renier sa foi catholique[2] ce qui lui vaut de ne pas être admise à l'aumônerie de la faculté[3]. Elle est perçue socialement comme musulmane[4]. Elle rencontre Daniel Timsit, lui aussi en faculté de médecine, Maurice Audin et Josette Audin[2]. Elle obtient sa thèse de docteur en médecine en 1955[5]. Son engagement envers la médecine sociale la rapproche d'André Mandouze et de son Association de la jeunesse algérienne pour l’Action sociale ce qui lui permet de faire la connaissance de Pierre Chaulet et Alice Cherki, eux-aussi médecins[2].
Elle est ensuite professeure de gynécologie obstétrique à Alger et travaille dans l’hôpital Mustapha d’Alger[2]. En parallèle, elle soutient le mouvement des femmes[2],[8] et fait partie de l'Union des femmes algériennes (UNFA) et du Conseil national économique et social (Cnes)[1].
Dans les années 1970, elle contribue à l'organisation du Programme national de planification familiale[5]. En 2001, après les attaques de Hassi Messaoud, elle soigne les femmes qui ont subi des violences[5].
↑(en) Jean-Pierre Le Foll Luciani, « J’aurais aimé être une bombe pour exploser ». Les militantes communistes algériennes entre assignations sexuées et subversions des rôles de genre (1944-1962) », Le mouvement social, , p. 13 (lire en ligne)
↑(en) Jennifer Johnson, The Battle for Algeria: Sovereignty, Health Care, and Humanitarianism, University of Pennsylvania Press, (ISBN978-0-8122-4771-8, lire en ligne)