Jean Vivant Micault de Corbeton
Jean-Vivant Micault de Co(u)rbeton est président au parlement de Bourgogne lorsque éclate la Révolution française de 1789. BiographieFils de Vivant Micault de Co(u)rbeton et de Catherine Nugues de Toucy (fille de Marthe Pâris et nièce maternelle des frères Pâris ; d'où la succession de Toucy et de Saligny qui furent à Jean Pâris), il s'est marié à Marie-Charlotte Trudaine (fille de Claude-Charles de Trudaine, de la branche de Tartigny-Fourdrinoy : cf. Geneanet Pierfit : Trudaine) le . Il est président au Parlement de Bourgogne lorsque la Révolution éclate. Il n'est pas le plus riche de ces nobles parlementaires dijonnais, mais sa fortune est loin d'être négligeable. Il demeure en ce temps-là rue Vauban à Dijon dans un hôtel particulier dit des Monnoyes, avec un très beau parc aux essences rares. Craignant pour sa personne et celle de sa femme, il émigre avec elle en ; il rentre en France, de peur que leurs biens ne soient saisis. Ils sont de retour sur le territoire national en , quelques semaines avant la date fatidique. Comme ils étaient rentrés entre le et le , ils n'eurent pas à payer le double impôt pour l'année en cours. Ne désirant pas paraître à Dijon, il s'installe à Luxeuil et fait parvenir certificats de résidence et certificats médicaux, toujours dans le même but, mais ceux-ci ne sont pas considérés comme valables et le (13 Brumaire An II), ses biens sont saisis. Le citoyen André-Antoine Bernard dit Pioche Fer Bernard est envoyé en mission à Dijon, par le Comité de salut public, il y arrive le et s'installe immédiatement dans l'hôtel Bouhier de Savigny, propriété du président Jean Vivant Micault de Corbeton. Ce dernier est incarcéré au château de Dijon le 13 du même mois (25 pluviôse an II), sur réquisition de Pioche Fer Bernard. Le (4 ventôse an II), il est transféré à la Conciergerie sous l'inculpation d'avoir émigré. Son avocat, maître Larché, plaida qu'il n'avait jamais quitté la France, fournissant des certificats de résidence. Le tribunal, dans le doute, le renvoya devant le directoire du département. Pioche Fer Bernard déclara que ces certificats n'étaient pas rédigés dans les formes et qu'ils n'étaient pas valables. Ne voulant pas lâcher sa proie et perdre les avantages qu'il avait déjà tirés de la saisie de ses biens, il adressa une lettre d'injonction au directoire les pressant de juger le jour même. Craignant pour leur sécurité, les juges condamnèrent Vivant Micault de Corbeton. Il fut exécuté le jour même, le (27 ventôse an II), avec neuf autres personnes, sur la place du Morimont[1]. Le , son fils Joseph-Vivant, son gendre Charles-Louis Trudaine de Montigny (fils de Philibert Trudaine de Montigny), et le frère de ce dernier, Charles-Michel Trudaine, sont également guillotinés sur ordre du Tribunal révolutionnaire de Paris. Il restait deux autres enfants qui étaient sous curatelle depuis le : une fille, Charlotte-Joséphine, en état d'imbécillité depuis sa naissance et un garçon, Lubin-Marie-Vivant, âgé de 17 ans, mort à l'asile. Propriétés, seigneuries
Armoiries
DeviseIconographieBibliographie
Articles connexesNotes et références |