Jean Plumancy
Jean Plumancy, parfois nommé Jean-Baptiste Plumancy, né le à Périgueux et mort le à Paris, est un chef de bataillon et sous-intendant français. Dès la fin de ses études à l'École spéciale militaire de Fontainebleau, il part sur le front des guerres napoléoniennes. Il monte rapidement les échelons, finissant au grade de chef de bataillon et sous-intendant militaire du 9e régiment d'infanterie en 1821. Après dix-huit années de service, il reçoit plusieurs distinctions et son nom est donné à titre posthume à une place de Périgueux, sa ville natale. BiographieJeunesse et étudesIssu d'une famille modeste sans grand patrimoine[1], Jean Plumancy, ou Jean-Baptiste Plumancy[2], naît le à Périgueux[3], fils de Pierre Plumancy et Françoise Lacau. Il est baptisé le jour de sa naissance, avec un autre Jean Plumancy pour parrain, et Marie Roussarie pour marraine[2]. Il quitte Périgueux pour aller faire ses études à l'École spéciale militaire de Fontainebleau, où il entre le [2]. Carrière militaireJean Plumancy fait partie des nombreux jeunes de Périgueux à être mobilisés pour les guerres napoléoniennes[4]. Au cours de sa formation à l'école spéciale militaire , il passe au grade de caporal (), puis à celui de sergent (). À la sortie de l'école, il devient sous-lieutenant du 5e régiment d'infanterie de ligne (), puis lieutenant () pour ses faits d'armes lors de la campagne de Dalmatie. En 1809, il se bat contre les révolutionnaires tyroliens[2]. Il est promu au rang de lieutenant-officier payeur le [5]. En 1811, il est franc-maçon et adhérent à la loge « La Double Union » de Toulon[6]. Il part ensuite se battre en Catalogne entre 1811 et 1813, lors d'une campagne à la suite de laquelle seront créés les départements français en Espagne. Alors âgé de 24 ans, Jean Plumancy entre dans l'état-major de la 41e légion de la Haute-Loire, le , après avoir été promu au poste de capitaine le [7],[8]. Il intègre le 9e régiment d'infanterie légère. En 1814, il participe à la campagne de France, près de la ville de Lyon et seconde le général Louis Ordonneau en tant qu'aide de camp à partir du [5]. Jean Plumancy se distingue particulièrement aux batailles de Meximieux, Lons-le-Saunier et Mâcon, respectivement les , et [2]. Il repart dans la légion de la Haute-Loire le [5]. Jean Plumancy est ensuite capitaine-trésorier du 5e régiment d'infanterie, après sa nomination du [6], puis, le , il est promu au rang de chef de bataillon et sous-intendant de 1re classe[2],[5],[9]. Le , Jean Plumancy est fait chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, puis chevalier de la Légion d'honneur le [3],[8],[2]. À 36 ans, ses états de service sont dressés le [2]. Il n'a jamais été blessé pendant ses 18 années de service[2], alors que la plupart des conscrits périgourdins sont morts sur le champ de bataille et le peu d'hommes qui sont revenus sont rentrés blessés à vie[4]. RetraiteLe , il est promu au rang d'officier de la Légion d'honneur[10]. À partir de 1840, Jean Plumancy correspond plusieurs fois avec le maréchal Bugeaud[11]. Alors qu'il vient de sortir victorieux de la bataille d'Isly, le dernier affrontement de la guerre franco-marocaine, le maréchal lui répond depuis Alger, le : « Mon cher Plumancy, je vous remercie de vos souhaits et de vos félicitations. Le ciel exaucera les uns, et je puiserai dans les autres de nouvelles forces pour continuer à servir mon pays en Afrique »[12]. Entre 1857 et 1860[N 1], il reçoit la médaille de Sainte-Hélène[6]. Jean Plumancy ne se marie pas[5],[1] et passe les dernières années de sa vie au 5 rue de Martignac à Paris[13]. Mort et postérité
Alors âgé de 71 ans, il meurt le au 42 rue Barbet-de-Jouy, dans le 7e arrondissement de Paris[14],[5]. Il est enterré au cimetière du Montparnasse[15], dans la première ligne de la division no 14[14],[5]. Jean Plumancy indique dans son testament daté du qu'il confie sa fortune à Périgueux, sa ville natale, estimée entre 150 000[16] et 200 000 francs[1]. Cent volumes de sa bibliothèque personnelle reviennent également à la ville[1]. Après protestation des héritiers (notamment sa cousine germaine)[17] et accord de la mairie, le legs est validé officiellement par décret impérial le [18]. Avec le soutien financier de la ville de Périgueux, l'architecte Pierre-Louis Renaud fait élever le tombeau de Jean Plumancy[1]. Un de ses dessins de la pierre tombale est aujourd'hui conservé au musée d'art et d'archéologie du Périgord[18]. En guise de reconnaissance, la mairie donne également son nom en 1866 à une place de Périgueux[19],[20] auparavant dénommée « place ronde Saint-Martin »[21],[6]. Décorations
Notes et référencesNotes
Références
AnnexesBibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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