Un document daté de 1554 atteste qu'il est âgé de 54 ans, ce qui fixe son année de naissance autour de 1500. Plusieurs documents semblent indiquer qu'il aurait des origines familiales parisiennes. Il est signalé dès 1518 comme marchand, ce qui peut correspondre à une activité de maître-verrier. En 1522, il est payé pour avoir doré le coq de la Sainte-Chapelle de Bourges. Il épouse Thiénon Arnault, parente de Pierre Arnault, peintre-verrier attitré de la cathédrale Saint-Étienne de Bourges. Il remplace ce dernier à cette fonction en 1527. Dès cette année-là, il réalise les vitraux de la maison des enfants de chœur de la cathédrale puis ceux de l'école de droit[1].
vitraux de la cathédrale Saint-Étienne de Bourges, baies 32 (La Famille de Pierre Tullier en donateur) et 46 (saint Laurent et de saint Étienne), vers 1520-1525
vitraux de l'église Saint-Bonnet de Bourges : baie 2, Vie de saint Claude (1544), baie 4, Vie de saint Jean l'évangéliste (1533), et baie 7, Résurrection (1551)
Heures à l'usage de Rome, pour une famille berruyère, vers 1522, 12 grandes miniatures grisailles et 7 petites, Morgan Library and Museum, New York, M.1135[4]
Heures à l'usage de Bourges, vers 1522, 44 miniatures en grisaille, BNF, Latin 1427[5]
Voir aussi
Bibliographie
Jean Lafond, « Jean Lécuyer, un grand peintre-verrier de la Renaissance », Médecine de France, 123, 1961, p.17-32
Catherine Grodecki, « Note sur l'origine parisienne de Jean Lécuyer "fameux peintre et vitrier" », in Philippe Goldman et Christian Roth (dir.) Berry, du Moyen Âge à la Renaissance : pages d'histoire de l'art. Mélanges offerts à Jean Yves Ribault, Bourges, Société d'archéologie et d'histoire du Berry, 1996, p. 169-176.
Philippe Goldman, « Quelques notes sur les artistes de Bourges à la fin du Moyen Âge et au début de la Renaissance. Compléments et rectificatifs », Cahiers d'archéologie et d'histoire du Berry, n°154, 2003, p. 22-23
Michel Hérold, « La vie de saint Vincent du musée Georges Sand de La Châtre, une oeuvre inédite de Jean Lécuyer », in Frédéric Elsig (dir.), Peindre en France à la Renaissance. Courants stylistiques au temps de Louis XII et de François Ier, actes du colloque, Genève, 29-30 octobre 2010, Milan, Silvania Editoriale, 2011, p. 189-203.
Guy-Michel Leproux , « Un projet de vitrail de Jean Lécuyer pour l’église St-Jean-des-Champs de Bourges », Revue de l’Art, 2014, n°183, p. 57-58 DOI10.3917/rda.183.0055
Rafaël Villa, « Jean Lécuyer : bilan historiographique et nouvelles observations », in Frédéric Elsig (dir.), Peindre à Bourges aux XVe et XVIe siècles, actes du colloque, Genève, 27-28 avril 2018, Milan, Silvana Editoriale, 2018, p. 189-203.
Michel Hérold , « Jean Lécuyer », Philippe Goldman, Xavier Laurent et Jean-Pierre Surrault (dir.), Le Berry de la Renaissance, Châteauroux, Bouinotte édition, 2019, p. 120-123.
Rafaël Villa, « Les débuts de Jean Lécuyer et la vallée de la Loire », dans Frédéric Elsig (dir.), Peindre à Angers et Tours aux XVe et XVIe siècles, Milan, Silvana Editoriale, coll. « Biblioteca d'Arte », , p. 251-265.
↑Élisabeth Pillet, « Des vestiges d'un vitrail de Jean Lécuyer dans l'église de Mont-Saint-Sulpice », Bulletin Monumental, t. 157, n°3, 1999, p. 303-306 DOI10.3406/bulmo.1999.2321